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Le centre de sauvegarde a récemment réceptionné un blaireau qui avait été pris au piège dans un collet. L'arrivée de cet animal soulève à nouveau le problème du braconnage à l'encontre de cette espèce, encore souvent victime de la malveillance humaine.

 

 

 

Blaireau piégé, libéré et confié au centre de soins - Photo Denise BangratzBlaireau piégé, libéré et confié au centre de soins - Photo Denise Bangratz

 

Le blaireau d’Europe fait partie des espèces chassables, excepté dans le département du Bas-Rhin, où il bénéficie d’une relative tranquillité. Ce statut ne le prémunit malheureusement pas contre l’usage de techniques de déterrage souvent abominables (vénerie sous terre), et n’empêche pas le braconnage. Dans les deux départements alsaciens, des blaireaux sont ainsi régulièrement piégés, au mépris de la loi et surtout de l’animal, qui peut agoniser des jours entiers dans les collets.

 

 

 

En Alsace, les associations de protection de la nature, en collaboration avec l’ONCFS*, tentent d’interpeller les détracteurs de l’espèce, notamment ceux qui chassent en dehors de la période autorisée, ou ceux qui posent des pièges au droit des gueules (terriers) des blaireaux en arguant de capturer des renards (qui ont le statut de « nuisibles »).

Les blaireaux vivent dans des complexes aux multiples gueules, contrairement aux renards - Photo Suzel HurstelLes blaireaux vivent dans des complexes aux multiples gueules, contrairement aux renards - Photo Suzel Hurstel

Certaines affaires aboutissent positivement : ainsi le Tribunal de Grande Instance de Mulhouse a condamné le tir de deux blaireaux en dehors de la période de chasse, et les coupables se sont vus infliger une amende et des dommages et intérêts de près de 6000 €, le retrait du permis de chasse pour un an avec l’obligation de le repasser, ainsi que la saisie des armes.

Mais les contrevenants ne sont pas tous démasqués. Ainsi, le collet dans lequel a été pris au piège une jeune femelle, n’a pu être identifié, même si les gardes de l’ONCFS continuent leur enquête. L’animal a heureusement pu être secouru, car le collet n’avait entravé « que » son museau, et il a pu en être libéré ; après avoir été soigné au centre de sauvegarde de Rosenwiller, il a été relâché en pleine forme à proximité de son lieu de capture.

 


Que faire si vous voyez un blaireau ?

 Le Groupe d’Etude et de Protection des Mammifères d’Alsace (GEPMA), avec le soutien de la LPO, mène une étude sur ce mustélidé depuis de nombreuses années (plus de 600 terriers répertoriés) : communiquez-lui toutes les données à votre disposition (qu'il s'agisse d'un animal observé vivant ou d'un cadavre sur le bord d'une route) !

 

GEPMA
8 rue Adèle Riton 67000 STRASBOURG
Tél. : 03 88 22 53 51
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http://gepma.org/

 

Vous pouvez également enregistrer vos données sur faune-alsace.org

 

Rappelons que le blaireau est un animal nocturne, bien sûr inoffensif pour l’homme, au régime alimentaire très vaste : lombrics, limaces, escargots, baies, champignons, cadavres…, et très farouche. Au cas où certains de ses terriers seraient situés dans des endroits gênants pour l’activité humaine, appelez le service « médiation faune sauvage » avant toute intervention !

 

Suzel Hurstel
Tél. : 03 88 22 07 35
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* Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage