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Entre 2006 et 2015, la LPO Alsace a organisé la mise en oeuvre de l'Atlas des oiseaux nicheurs et hivernants d'Alsace, un projet de vaste envergure qui a fait appel à la participation de centaines de bénévoles.

Ce projet a été mené en suivant un protocole d'études précis. La phase "collecte des données" a pris fin en 2010.

L'ouvrage a été publié fin 2017, et a rencontré un vif succès.

La collecte de données ornithologiques est toutefois encore largement d'actualité, et se fait dorénavant à travers le site internet faune-alsace.org. Utile en outre pour améliorer les connaissances de l'avifaune locale, ce site a également eu vocation à servir à l'Atlas des oiseaux nicheurs de France, étude menée à l'échelle nationale entre 2009 et 2012.

 

Rétrospective sur l'enquête Atlas en Alsace (2006 - 2010)

Protocole d'étude

Atlas de répartition de la faune sauvage d'Alsace

La connaissance de la répartition de la faune est un élément essentiel pour toute action de préservation des espèces et des milieux. Aussi, de nombreux atlas de répartition ont été publiés depuis plusieurs décennies dans tous les domaines de la faune et de la flore. Mais les aires de distribution des espèces sont fluctuantes et donc les atlas de répartition doivent être constamment remis à jour.Bruant proyer - Photo Jean-Marc BronnerBruant proyer - Photo Jean-Marc Bronner

Les naturalistes alsaciens ont largement apporté leur contribution à la réalisation des divers atlas nationaux traitant des oiseaux, des mammifères, des reptiles et des amphibiens, mais aucun atlas régional de la faune d’Alsace n’a été publié à ce jour.

L’objectif de l’enquête proposée a été d’obtenir dans un délai de 5 années une image aussi juste que possible de la répartition de la faune terrestre d’Alsace : oiseaux, mammifères, reptiles, amphibiens ainsi que quelques groupes d’insectes (Orthoptères, Odonates et Rhopalocères).

L’enquête a été coordonnée par l'Office des Données Naturalistes d'Alsace (ODONAT) et réalisée par les associations spécialisées : LPO pour les oiseaux, GEPMA pour les mammifères, BUFO pour les reptiles et amphibiens et IMAGO pour les insectes.

 

Période d’étude

L’enquête a démarré en 2006, année test, et s'est poursuivie jusqu’en 2010 pour les oiseaux. Elle s'est poursuivie jusqu'en 2011 ou au-delà pour certains autres groupes taxonomiques. Les données sont cumulatives, en ce sens qu’il n’est nullement nécessaire de vérifier plus d’une année la présence de chaque espèce en chaque site. Ainsi, les secteurs bien prospectés les premières années ont été « délaissés » les années suivantes au profit d’autres moins bien connus, l’objectif étant de couvrir toute l’Alsace en 5 années (cas des oiseaux).

 

Maille

Le quadrillage de base est le découpage UTM, avec des mailles de 10 x 10 km (voir carte générale). Chacun des 115 carrés alsaciens retenus est nommé par le nom de la commune la plus importante et il est ensuite découpé en 4 sous-carrés de 5 x 5 km numérotés I, II, III et IV en vue d’une cartographie plus précise, possible pour la plupart des espèces.

 

Martin-pêcheur d'Europe - Photo Jean-Marc BronnerMartin-pêcheur d'Europe - Photo Jean-Marc BronnerMéthode

Chaque observateur a été sollicité pour collecter des données dans un maximum de carrés. Il pouvait participer à l’enquête uniquement pour un groupe (oiseaux, mammifères, ...) ou fournir des informations pour l’ensemble de la faune sauvage.

Les données ont été collectées grâce à un maximum de sorties tout au long de la saison de reproduction, en essayant de visiter le plus possible de sites et de milieux. Chaque observateur était libre de planifier ses sorties comme il le souhaitait.

 

 

Atlas des oiseaux nicheurs

Pour les oiseaux, il convenait de bien différencier les couples nicheurs des individus migrateurs ou erratiques. L’atlas concernait uniquement les oiseaux nicheurs, qu'ils soient "possibles", "probables" ou "certains". Les critères à prendre en compte ont été précisés dans le document "Indices de nidification" en ligne sur notre site.

 

Chaque carré UTM de 10 x 10 km a été placé sous la responsabilité d’un ou de plusieurs observateurs, mais les naturalistes étaient libres de prospecter où bon leur semblaient, à condition qu'ils transmettent leurs observations au responsable du carré correspondant. Toutes les données ont été précisées à l’échelle des sous-carrés 5 x 5 km. Le responsable pouvait fournir en fin d’enquête une estimation d’abondance pour les espèces pour lesquelles cette information était disponible, en tenant compte de toutes les données collectées.

 

Pour certaines espèces rares, peu communes ou coloniales, il a été demandé aux observateurs de compter tous les couples ou les nids (Héron cendré, Laridés, Hirondelle de rivage, Corbeau freux, ...).

 

 

Utilisation des données pour la définition des ZNIEFF (*)

Sterne pierregarin (juvénile) - Photo Marc SolariSterne pierregarin (juvénile) - Photo Marc Solari Chaque carré UTM de 10 x 10 km est découpé en 100 carrés d’un kilomètre de côté, avec un quadrillage de A à J en ligne et de 1 à 10 en colonne. Les données des espèces déterminantes (espèces de la liste rouge alsacienne) seront référencées à partir de ce quadrillage (par exemple : Huppe fasciée : UTM Rouffach carré B3). Les données collectées permettront ainsi de définir les zones les plus remarquables d’un point de vue faunistique et de les proposer à l'inventaire ZNIEFF mené à l'échelle nationale par le Ministère de l'Environnement du Développement Durable. Les espèces concernées sont précisées dans le document "Liste commentée des oiseaux" en ligne sur notre site (voir la colonne LR = Liste Rouge).  

 

 

(*) Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (2e génération)


 Documents de reférence