La Cigogne blanche (Ciconia ciconia), oiseau de l’annĂ©e 2004 en Alsace : rĂ©sultats de l’enquĂŞte

Le 6ème recensement international de la Cigogne blanche a Ă©tĂ© pour la LPO Alsace l’occasion de choisir cette espèce comme oiseau de l’annĂ©e 2004. Comme pour les autres oiseaux de l’annĂ©e, une plaquette a Ă©tĂ© Ă©ditĂ©e par la LPO Alsace et diffusĂ©e Ă  ses membres. L’ensemble de l’Alsace a ainsi Ă©tĂ© prospectĂ©e, en collaboration avec 4 autres structures : l’APRECIAL, SOS Cigogne, le CRBO et le CNRS.

Tous les couples nicheurs libres ont été dénombrés, y compris ceux issus des enclos et nichant à proximité. Le nombre de jeunes à l’envol a aussi été déterminé dans la mesure du possible.

368 couples nicheurs ont ainsi été dénombrés dans 106 communes alsaciennes.

  • Dans le Bas-Rhin, le total s’élève Ă  165 couples pour 63 communes, soit 2,6 couples/commune. Dans ce dĂ©partement, les 2/3 de la population se trouvent sur 14 communes (moyenne de 8 couples/commune). La plus grosse concentration se trouve Ă  Strasbourg (25 couples), principalement localisĂ©e au parc de l’Orangerie.
  • Dans le Haut-Rhin, 203 couples ont Ă©tĂ© recensĂ©s sur 43 communes, ce qui donne une moyenne de 4,7 couples/commune. 7 communes se partagent les 2/3 de cette population (moyenne de 19 couples/commune). Avec 39 couples nicheurs, le Parc Ă  cigognes de Hunawihr accueille plus de 10% de la population alsacienne, suivi de l’écomusĂ©e de Ungersheim (22 couples), de Sentheim (17 couples), etc.

 

Dans le Bas-Rhin, on remarque que les couples s’égrainent le long de certains cours d’eau comme la Zorn ou la Bruche, ou dans le ried de l’Ill, Ă  des endroits oĂą subsistent encore d’importantes surfaces de prairies. Dans le Haut-Rhin, les oiseaux sont plutĂ´t localisĂ©s le long des collines sous-vosgiennes, Ă  des endroits pas forcement compatibles avec les capacitĂ©s d’accueil du milieu (corrĂ©lation avec la route du vin ?).

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La répartition et la densité des couples sont donc très hétérogènes. Le Bas-Rhin accueille moins de couples sur plus de communes que le Haut-Rhin.

 

 

Le succès de reproduction a été déterminé pour 352 couples, soit pour 95,6% de la population nicheuse.

Parmi ceux-ci, 49 couples (13,9%) n’ont produit aucun jeune à l’envol et 303 couples (86,1%) ont permis à 792 jeunes de s’émanciper.

La taille des nichées arrivant à l’envol varie de 1 à 5 jeunes. La moyenne est de 2,25 j./c. nicheur et de 2,61 j./c. reproducteur.

 

Le graphique ci-contre concerne 314 couples et 693 jeunes et permet de constater que les 2/3 des couples ont à parts sensiblement égales 2 ou 3 jeunes, et que le dernier tiers se partage à proportion à peu près égale, 0, 1 ou 4 jeunes. Les nichées de 5 jeunes restent exceptionnelles.

 

 

En 2004, 254 (soit 62%) des 406 oiseaux nichant dans le Haut-Rhin ont été identifiés par lecture de bagues (rapport annuel APRECIAL). Parmi ceux-ci, 110 oiseaux, soit 43%, sont présumés migrants et 144, soit 57%, sont issus d’enclos et sédentarisés par plusieurs années de captivité.

 

La population nicheuse haut-rhinoise est donc majoritairement composée d’oiseaux issus d’enclos. Nous manquons d’informations concernant le Bas-Rhin.