Alors que le chantier TGV bat son plein à Strasbourg, un couple de faucons crécerelles est repéré sur la voie du futur train par le duo des coordinateurs des travaux. Ils alertent aussitôt la LPO pour trouver une solution.

Installation du nichoir de substitution en face du pont Vauban - Photo Philippe MeichelInstallation du nichoir de substitution en face du pont Vauban - Photo Philippe MeichelCe sont Messieurs Pascal Mariette et Philippe Meichel, employés de la SNCF – et membres de la LPO -, qui ont observé pour la première fois, début avril, la présence d’une aire, sur le pont Vauban, alors en réfection complète pour la venue du TGV. A cette époque de l’année, le couple ne saurait tarder à l’occuper pour y nicher.

Ils appellent immédiatement Suzel Hurstel, responsable du centre de soins de la LPO, qui leur conseille de neutraliser cette aire et d’installer un nichoir de substitution, afin que les oiseaux puissent nicher cette année, mais à un endroit qui ne gênerait pas les travaux.

Les deux collègues s’attèlent immédiatement à la tâche : ils conçoivent, réalisent et, avec l’aide de Marie-France Christophe, bénévole active de la LPO, posent eux-mêmes un nichoir à proximité du pont. Hélas, le couple de faucons le délaisse et s’installe malgré tout dans son aire ; mi mai, 5 œufs sont couvés !

Les 3 jeunes fauconneaux avant leur envol - Photo Philippe MeichelLes 3 jeunes fauconneaux avant leur envol - Photo Philippe MeichelLe 1er juin, quatre des oisillons naissent. Messieurs Mariette et Meichel donnent des consignes draconiennes pour le respect et la tranquillité de la petite famille et le nourrissage par les parents se fait sans encombre. Le chantier avance, sauf dans la zone occupée par les oiseaux.

Grâce à cette action exceptionnelle, 3 fauconneaux ont pu prendre leur envol un mois plus tard.

L’histoire montre surtout que même des travaux de grande ampleur, soumis à un calendrier strict, peuvent être légèrement adaptés pour peu qu’on y mette de la bonne volonté. Sans l’opiniâtreté et la persévérance des deux salariés de la SNCF, le succès de la reproduction n’aurait pas été possible. Qu’ils soient ici chaleureusement remerciés !