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Jungle rhénane - Photo Pierre BuchertJungle rhénane - Photo Pierre BuchertD’une longueur de 6,5 km et d’une superficie de 309 ha, l’île du Rohrschollen est un reliquat de l’ancienne forêt du Rhin ; les grands travaux de canalisation débutés en 1960 pour contenir les crues ont en effet fait disparaître une part importante de cette forêt inondable, mais ont isolé cette parcelle, devenue en 1997 réserve naturelle, gérée par la ville de Strasbourg.

Comme les autres sites rhénans, elle a également été définie comme « zone humide » de la convention RAMSAR ainsi qu’en Zone de Protection Spéciale (ZPS) définie par la Directive européenne « Oiseaux ».

L’île du Rohrschollen est couverte au sud d’une forêt riche et variée, toujours en partie inondable, où se développent les essences de bois tendre (saules, peupliers) et des zones plus sèches colonisées par des chênes et frênes. Au nord, se trouve une prairie alluviale favorable aux passereaux et papillons.

 

En période de reproduction

Prairie alluviale - Photo Pierre BuchertPrairie alluviale - Photo Pierre BuchertLes prairies alluviales abritent les fauvettes à tête noire et grisette, la pie-grièche écorcheur ou l’accenteur mouchet, tandis que dans les roselières chantent la rousserolle effarvate et le bruant des roseaux. Les faucons crécerelle et hobereau chassent régulièrement sur le site.

 

La forêt rhénane se prête à la découverte des six espèces de pics de la région ; plus discret, l’épervier et l’autour des palombes y trouvent également refuge. Témoins de la richesse d’un passé pas si lointain, les passereaux forestiers présentent des densités remarquables sur l’île, comme c’est le cas pour les autres forêts rhénanes relictuelles.

 


En hiver

Cygnes tuberculés - Photo Fabrice RoubertCygnes tuberculés - Photo Fabrice RoubertLe Grand Canal d’Alsace et le Vieux Rhin permettent de contempler les oiseaux d’eau : grèbes huppés et castagneux, garrots à œil d’or, cygnes tuberculés, foulques macroules, canards colverts, canards chipeaux et autres fuligules… Par endroits émergent quelques pierres qui servent de reposoir au grand cormoran, au héron cendré et aux laridés (mouettes rieuses, goélands leucophées et, plus rarement, goélands cendrés). La grande aigrette cherche plutôt refuge dans les anses abritées ou sur le marais en bordure de forêt.

En aval de la centrale hydroélectrique, le cours du Vieux Rhin s’élargit : c’est l’endroit propice pour observer les oies cendrées, harles bièvres et, avec un peu de chance, la harle piette, le plongeon catmarin, la macreuse brune ou encore le faucon pèlerin en chasse.


Accès au site

Entrée de la réserve - Photo Pierre BuchertEntrée de la réserve - Photo Pierre BuchertL’accès le plus aisé se fait par le sud : prendre la N 353 (dite rocade sud) vers Offenbourg. Avant le pont Pfimlin sur le Rhin, prendre la sortie « Port de Strasbourg », puis au rond-point la direction « Usine d’incinération ». Continuer jusqu’à l’ « Usine hydroélectrique de Strasbourg » (suivre le fléchage). Dépasser l’usine et prendre la bifurcation à droite (route goudronnée) : se garer sur le grande aire prévue à cet effet

Un parcours d’environ 8 km est présenté dans le fascicule « Les Bords du Rhin », disponible à la LPO Alsace. D’autres sentiers balisés, ou en cours de réalisation, permettent également de découvrir facilement le site.

 En savoir plus : voir le site internet de la réserve naturelle.

 

Remarque : nous rappelons aux futurs visiteurs qu’il est nécessaire de rester strictement sur les chemins et sentiers, et que l’intrusion dans les prairies et/ou champs à proximité des sites décrits est à prohiber !