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Pour sa première année de fonctionnement, le centre de sauvegarde de Rosenwiller affiche des résultats inattendus : plus de 490 oiseaux accueillis, qui se cumulent à ceux recueillis au centre de Pfettisheim. Le bilan qui suit présente les différentes espèces prises en charge, la provenance des animaux et la cause de leur admission au centre, ainsi que les taux de relâcher.

 

Au cours de l’année 2010, 950 animaux (oiseaux et mammifères) ont été accueillis dans les deux centres de soins de la LPO Alsace (457 individus ont été accueillis à Pfettisheim et 493 à Rosenwiller).

 

Parmi ces 950 individus, on compte :

Les animaux de ces deux dernières catégories sont en général transférés, après avoir été soignés, vers d’autres structures plus adaptées à leur accueil (Arche de Noé).

Quelles espèces ?

Accueil d'un loriot d'Europe - Photo Jean-Marie RothAccueil d'un loriot d'Europe - Photo Jean-Marie RothParmi les espèces protégées, on comptabilise 51 espèces d’oiseaux et 9 espèces de mammifères. S’agissant des espèces chassables, 10 concernent les oiseaux et 2 les mammifères. Comme tous les ans, certaines espèces sont plus représentées que d’autres au centre de soins. En 2010, la palme est détenue par le martinet noir (124 individus), suivi du moineau domestique (62), du merle noir (60), de la buse variable (57), de la tourterelle turque (42), du faucon crécerelle (38), de la chouette hulotte (35) et de l’hirondelle de fenêtre (32).

D’autres espèces sont en revanche exceptionnelles : le faucon pèlerin (2), le grand-duc d’Europe (3), le martinet à ventre blanc (1), le loriot d’Europe (1) et la sérotine bicolore (1).

 

Provenance des animaux

Les animaux proviennent majoritairement de la région Alsace et de quelques départements limitrophes :

 

Suzel Hurstel traite de nombreux appels quotidiens au centre de soins - Photo Cathy ZellSuzel Hurstel traite de nombreux appels quotidiens au centre de soins - Photo Cathy Zell

Sur les 120 animaux en provenance du Haut-Rhin, 108 ont pu être acheminés au centre de soins grâce à l’aide des Brigades Vertes (soit 90%). Ce nombre ne reflète toutefois pas la réalité du nombre d’animaux en détresse découverts dans le Haut-Rhin. En effet, les Brigades Vertes font une première sélection : certains animaux sont euthanasiés par des vétérinaires au vu de la gravité de leurs blessures. D’autres sont maintenus sur place une fois les découvreurs sensibilisés à la problématique (rapaces, dont les jeunes continuent à être nourris par leurs parents même à terre). D’autres enfin ne peuvent être transférés légalement (nuisibles).

De plus, les agents des Brigades Vertes ont indiqué que de nombreux animaux trouvés dans le Haut-Rhin sont également rapatriés directement chez des vétérinaires (où ils sont soignés dans le cas de blessures bénignes avant d’être relâchés dans leur milieu naturel), ou vers d’autres structures spécialisées (centre de réintroduction des cigognes à Hunawihr, …).

Admission au centre de soins : les causes les plus fréquentes

Un grand duc souffrant d'un traumatisme crânien vu par un vétérinaire - Photo Emmanuel BrabantsUn grand duc souffrant d'un traumatisme crânien vu par un vétérinaire - Photo Emmanuel BrabantsParmi les causes identifiées, les chocs et la prédation sont les plus nombreuses. Il est en effet connu que de nombreux oiseaux heurtent des baies vitrées et que beaucoup d’animaux sont les victimes de la route (d’abord les mammifères, puis les oiseaux prédateurs-charognards qui s’en nourrissent). Il y a aussi les blessures infligées par les chats, qui pardonnent rarement car les lésions internes sont souvent incurables.

Les mauvaises conditions météorologiques, notamment les périodes de grands froids, sont également la cause de nombreuses admissions d'animaux très affaiblis, qui se soldent souvent par un décès. Le faible stade de développement des petits reste un motif d’accueil majoritaire : 339 poussins ou jeunes ont ainsi été pris en charge en 2010. Notons enfin 4 cas d’empoisonnement, un cas de maladie et un cas d’électrocution.

 Retour vers la liberté ?

Une bénévole relâche une cigogne blanche - Photo Suzel HurstelUne bénévole relâche une cigogne blanche - Photo Suzel Hurstel

Près de la moitié des animaux reçus au centre de soins ont pu être relâchés. Ce chiffre est stable par rapport aux années précédentes. Trop souvent les blessures et pathologies dont souffrent les animaux à leur entrée au centre de soins ne nous permettent pas de leur venir en aide et près de 45% des individus décèdent dans les 48h qui suivent leur arrivée.

Remerciements

La LPO Alsace remercie vivement tous les bénévoles qui secondent l’équipe salariée dans le cadre des missions des deux centres de sauvegarde, les cabinets vétérinaires De Fontbonne (Molsheim) et Brabants (Obernai), les Brigades Vertes, ainsi que les partenaires financiers (SPA de Strasbourg, Conseil Général du Haut-Rhin, Etap’Hôtel).

Des chiffres encore à la hausse en 2011

Depuis le début de l'année 2011, et plus particulièrement avril (qui correspond en Alsace au début de la saison de reproduction pour de nombreuses espèces, et donc de causes potentielles d'accueil au centre de soins), le nombre d'animaux confiés connaît une recrudescence inégalée : il dépasse dès la mi-juin le résultat global de toute l'année 2010 ! Un bilan détaillé sera présenté début 2012.