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Le ried sous les inondations - Photo Nicolas BuhrelLe ried sous les inondations - Photo Nicolas BuhrelCaractérisé par l’interdépendance des eaux souterraines et des eaux superficielles, le Ried est un des milieux naturels les plus originaux d’Alsace. C’est autour de Muttersholtz que subsiste un des plus beaux ensembles de ces prairies inondables, fortement dégradées partout ailleurs par l’évolution des pratiques agricoles. Dans cette région d’Alsace, du fait de l’absence de pente forte, l’Ill s’évase naturellement en une multitude de diffluences, un peu comme un delta, formant une mosaïque de prairies humides entrecoupées de haies et de bosquets et traversées par de nombreux cours d’eau. Chaque fin d’hiver, des inondations aussi spectaculaires qu’imprévisibles marquent de leur empreinte ce paysage entièrement nouveau. C’est sans doute pendant ce court laps de temps que le Grand Ried entrouvre le voile de ses mystères, offrant au promeneur naturaliste l’occasion de percer quelques uns de ses secrets.

La Maison de la Nature du Ried, situĂ©e sur la commune d’Ehnwihr (annexe de Muttersholtz), marque le dĂ©part de belles balades. La première, qui suit la digue, est adaptĂ©e aux pĂ©riodes de crues. Les prairies, alors transformĂ©es en lacs, accueillent des rassemblements d’anatidĂ©s venus du Rhin (canards colverts, chipeaux, souchets, siffleurs, sarcelles d’hiver, d’étĂ©, foulques macroules, cygnes tuberculĂ©s), mais aussi d’innombrables limicoles, tels que la bĂ©cassine des marais, le combattant variĂ© ou le chevalier gambette. Des chants sonores et flĂ»tĂ©s se font entendre ? C’est le courlis cendrĂ©, oiseau symbole des rieds.

En pĂ©riode sèche, une deuxième balade entraĂ®ne le promeneur sur deux sentiers balisĂ©s en boucle : le « Sentier de la Belette Â» et le « Sentier de la Mouette Â». Mais il est aussi possible de s’aventurer plus loin, notamment en gagnant les villages d’Ebersheim puis d’Ebersmunster, avant de retourner vers Muttersholtz en longeant le Friesengraben.

Vanneaux huppĂ©s - Photo Fabrice RoubertVanneaux huppĂ©s - Photo Fabrice Roubert La première prairie que l’on aperçoit, d’une superficie de 200ha d’un seul tenant, offre l’une des perspectives riediennes prĂ©servĂ©es les plus belles ; elle est survolĂ©e par les buses, les faucons crĂ©cerelles, les hirondelles et les milans noirs. En se rapprochant de la forĂŞt, on passe près de peupliers d’Italie recelant des trous qui permettent aux oiseaux cavernicoles tels que les mĂ©sanges, la sittelle torchepot et l’étourneau sansonnet de nicher. Dans les berges abruptes façonnĂ©es Ă  certains endroits par l’Ill, le martin-pĂŞcheur creuse des terriers, tandis que les larges bancs de graviers situĂ©s au milieu de la rivière, en partie colonisĂ©s par de jeunes saules, reprĂ©sentent d’excellents sites de nidification pour le petit gravelot et la bergeronnette grise.

 

 

 

 


Accès au site

De Sélestat, prendre vers Muttersholtz par la D21. A la sortie d’Ehnwihr, la route fait une boucle qui marque l’accès à la Maison de la Nature. Se garer au parking.
Les dĂ©tails de cet itinĂ©raire et des espèces visibles sont dĂ©crits dans l’ouvrage « ItinĂ©raires Nature Â» disponible au siège d’Alsace Nature et dans les librairies.

 

Remarque : nous rappelons aux futurs visiteurs qu’il est nĂ©cessaire de rester strictement sur les chemins et sentiers, et que l’intrusion dans les prairies et/ou champs Ă  proximitĂ© des sites dĂ©crits est Ă  prohiber !

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Massif forestier de Haguenau : la Sauer dans le  secteur de Betschdorf - Photo Jean-Marc BronnerMassif forestier de Haguenau : la Sauer dans le secteur de Betschdorf - Photo Jean-Marc Bronner

Située au nord de la ville de Haguenau, cette forêt couvre environ 21.000 ha, dont 14.000 sont indivises entre l’Etat et la ville. C’est l’une des forêts de plaine les plus vastes de France.

Elle est principalement établie sur des alluvions gréseuses au sud et sur des dépôts argileux au nord, avec une zone intermédiaire composée d’affleurements de sable, d’argile et de limon. Elle est, par ailleurs, parcourue par un grand nombre de cours d’eau s’écoulant vers l’est.

Au sud se trouve le domaine des pinèdes et au nord, celui des chênaies mélangées de hêtres et de charmes, ainsi que des frênaies et aulnaies dans les lieux les plus humides.

 

 

C’est le royaume des oiseaux forestiers, avec un intéressant mélange d’espèces de feuillus (fauvette à tête noire, mésange bleue, mésange nonnette, grosbec, etc.) et de conifères (mésange noire, mésange huppée, grimpereau des bois, roitelets, etc.), aux côtés d’espèces ubiquistes répandues dans toutes les forêts (rougegorge, merle noir, pinson des arbres, etc.). Les 7 espèces de pics d’Alsace (épeiche, mar, épeichette, vert, cendré, noir et torcol dans certaines coupes) y nichent, ainsi que divers rapaces, dont la bondrée apivore, l’autour des palombes et le faucon hobereau.

 

Les grandes coupes par parquets hébergent des espèces d’espaces ouverts ou semi-ouverts, telles que l’alouette lulu, le tarier pâtre et la pie-grièche écorcheur, présents en faibles densités. Les trois fleurons de la forêt, uniquement présents à la belle saison, sont sans conteste l’engoulevent d’Europe (coupes replantées en jeunes pins), la bécasse des bois (parties à sous-bois humide) dont il faut écouter la croule le soir et le gobemouche noir (boisements à base de chênes, mélangés ou non d’autres essences, y compris de pins). Le gobemouche à collier y a niché, mais il n’est qu’occasionnel. Quant au grand tétras, il n’est plus qu’un souvenir (disparition dans les années 1950).


Accès au site

Massif forestier de Haguenau, secteur de Hatten - Photo Jean-Marc BronnerMassif forestier de Haguenau, secteur de Hatten - Photo Jean-Marc Bronner

 

De nombreuses routes traversent la forêt d’est en ouest et du nord au sud, que ce soit à partir de Haguenau ou des villages situés en périphérie, permettant un accès facile. Des routes et pistes forestières sont accessibles aux piétons et cyclistes.

Les oiseaux sont observables en tous points de la forêt (le gobemouche noir surtout dans les chênaies au nord et l’engoulevent, dans les pinèdes au sud).

 



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Située au sud de la bande rhénane, la première réserve naturelle d’Alsace date de 1982 et fait partie aujourd’hui des bans communaux de Saint Louis, Rosenau, Village-Neuf, Bartenheim et Kembs (sud du Haut-Rhin). Malgré la construction du Grand Canal et une gestion d’atterrissement, elle abrite Photo Jean-Marc BronnerPhoto Jean-Marc Bronnerdes milieux exceptionnels. Dans cet ancien secteur à tresses où le Rhin remodelait sans cesse le paysage, les zones de forêt succèdent aux roselières bordant de nombreux étangs et bras morts du Rhin. La réserve a été considérablement agrandie en 2006, passant de 120 à 900 hectares!

Un rĂ©seau de sentiers et de caillebotis permet d’observer, Ă©tĂ© comme hiver, une avifaune et une flore remarquables. Le circuit proposĂ© (dĂ©part sur le parking de la maison Ă©clusière Ă  Saint-Louis Neuweg) passe par une zone de forĂŞt rhĂ©nane oĂą 6 espèces de pics sont prĂ©sentes. Les Ă©tangs sont le royaume des foulques, fuligules morillons, sarcelles, canards colverts, râles d’eau ; les hirondelles et les martins-pĂŞcheurs le survolent Ă©galement.

Dans les intersaisons, les limicoles sont Ă  l’aise dans les vasières en bordure des berges : chevaliers culblanc et guignette, bĂ©cassine des marais et plus rarement le balbuzard pĂŞcheur. En hiver, butor Ă©toilĂ© et grande aigrette sont Ă  l’affĂ»t. Les prairies humides inondables et les roselières abritent quant Ă  elles vanneaux huppĂ©s, bruants des roseaux, hĂ©rons et grèbes castagneux.

 

D’autres informations sur la Petite Camargue : http://www.petitecamarguealsacienne.com/


 

Accès au sitePhoto Jean-Marc BronnerPhoto Jean-Marc Bronner

 

Sur l’autoroute A35 direction Bâle, sortir Ă  Bartenheim-la-ChaussĂ©e ; entrer dans le village puis prendre Ă  droite la RD66 en direction de Saint-Louis-la-ChaussĂ©e. Après 3 km, suivre le panneau « RĂ©serve Naturelle Â» sur la gauche, longer les stades, franchir le canal de Huningue et se garer sur le parking de la maison Ă©clusière. L’accès Ă  la rĂ©serve y est indiquĂ©.

 

Le dĂ©tail du circuit, ainsi que certaines des espèces prĂ©sentes sont dĂ©crits dans l’ouvrage  Les bords du Rhin.


 

Remarque : nous rappelons aux futurs visiteurs qu’il est nĂ©cessaire de rester strictement sur les chemins et sentiers, et que l’intrusion dans les prairies et/ou champs Ă  proximitĂ© des sites dĂ©crits est Ă  prohiber !