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Comptage d'oiseaux d'eau sur les bords du Rhin - Photo Jean-Marc BronnerComptage d'oiseaux d'eau sur les bords du Rhin - Photo Jean-Marc BronnerChaque année au mois de janvier, l’ensemble des zones humides d’Europe (baies, estuaires, zones humides littorales, plaines alluviales, fleuves, plans d’eau, marais, deltas et carrières en eau) sont arpentés par des ornithologues qui dénombrent l’ensemble des oiseaux d’eau : c’est le comptage international d’oiseaux d’eau Wetlands, qui a débuté pour la première fois en 1967, d’abord sous les auspices du BIRS (Bureau International de Recherche sur la Sauvagine), puis du BIROE (Bureau International de Recherche sur les Oiseaux d’Eau et les Zones Humides) et enfin, de Wetlands International.

 

Ce gigantesque comptage mobilise chaque année des milliers d’ornithologues amateurs ou professionnels et permet d’identifier les principaux sites d’hivernage, sites d’étape importants pour de nombreuses espèces.

A la seule échelle de la France, le flux annuel des oiseaux d’eau hivernant sur l’ensemble des zones humides représente en moyenne 2,5 millions de canards, oies, foulques, mouettes et autres grèbes.

La coordination du comptage annuel des oiseaux d'eau est possible grâce au soutien d'EDF


Pourquoi compter les oiseaux d’eau ?

L’estimation de la taille des populations de chaque espèce d'oiseaux d'eau constitue un des objectifs de ces comptages : les données collectées alimentent les banques de données nationale et internationale de Wetlands International, mais aussi notre base régionale, permettant d’évaluer les tendances des effectifs, ainsi que la distribution des populations et leurs évolutions.

 

Par ailleurs, ces comptages fournissent des informations sur l’importance relative des sites Nette rousse (mâle) - Photo Jean-Marc BronnerNette rousse (mâle) - Photo Jean-Marc Bronner
d’hivernage. Ces informations sont essentielles à l’identification des sites prioritaires pour la conservation, notamment par l’application de seuils numériques sur le nombre d'oiseaux présents :  ce sont les critères dits de « Ramsar » qui contribuent à identifier les Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO). Dans l’Union Européenne, ces zones ont vocation à être désignées en Zones de Protection Spéciales (ZPS) au titre de la Directive Oiseaux de 1979, et gérées de manière adéquate pour permettre le maintien des populations d’oiseaux qui ont justifié leur classement.

Les données de comptage sont donc à la base de l’inventaire du réseau des sites ornithologiques majeurs à protéger en priorité.

 


En Alsace

A l’échelon régional, les premiers comptages ont été réalisés au début des années 1970 dans le Haut-Rhin (Ligue haut-rhinoise pour la Protection des Oiseaux), puis étendus à compter de 1976 à l’ensemble du cours du Rhin entre Bâle et Lauterbourg (Centre d’Etudes Ornithologiques d’Alsace, aujourd'hui groupe scientifique de la LPO Alsace), sous l'égide de Wetlands International.

A la mi-janvier de chaque année et durant tout un week-end, une centaine de volontaires de la LPO Alsace arpentent le Rhin de Lauterbourg à Bâle, mais aussi les sites extra-rhénans (gravières, rivières, marais et plans d’eau) et notent méthodiquement toutes leurs observations, qui concernent une cinquantaine d’espèces d’oiseaux d'eau.

De par son statut frontalier, le cours du Rhin constitue un site à part dans le paysage français : en effet, les associations voisines du pays de Bade comptent également les mêmes secteurs, et durant plusieurs années, le réseau de l’O.F.B. (Office Français de la Biodiversité) [ex O.N.C.F.S. (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage)] assurait également ses propres comptages. Depuis 2011, l'O.F.B. met à disposition quelques agents à l'occasion du comptage Wetlands, qui sont, soit intégrés aux équipes LPO, soit assurent seuls la couverture de l'un ou l'autre sous-secteur rhénan. Toutes ces données étaient confrontées, dans la mesure du possible, à l’échelon régional, avant transmission à Wetlands International.

 

Très rapidement, les comptages ont mis en évidence que la vallée du Rhin (Rhin et zones humides attenantes) est un site d’hivernage majeur pour les oiseaux d’eau, puisque après la Camargue, il s’agit d'un des plus importants de l’hexagone. Plusieurs espèces y dépassent le seuil de 1% des effectifs totaux de leur aire d’hivernage, élevant le Rhin franco-allemand au rang de zone humide d’importance internationale, selon les critères de la convention de Ramsar.

En 2013, la LPO Alsace et les associations badoises de la FOSOR (1) et de l'OAG Karlsruhe (2) ont été sollicitées par les instances Ramsar locales pour étudier la possibilité d'effectuer ensemble le comptage du cours du Rhin transfrontalier. Après concertation, les trois partenaires se sont mis d'accord pour mettre en place une nouvelle organisation des comptages dès janvier 2014, ces derniers étant désormais effectués en commun. Grâce à cette coopération transfrontalière exemplaire, il est dorénavant possible de fournir un résultat unique, cohérent et fiable des effectifs hivernants rhénans à Wetlands International, mais aussi aux instances Ramsar nationales pour le site RAMSAR du "Rhin supérieur - Oberrhein". Pour plus d'informations sur la zone RAMSAR du Rhin supérieur et les comptages transfrontaliersvoir le document consacré à ce sujet ; quant aux résultats des comptages d'oiseaux d'eau hivernants pour cette zone, ils peuvent être consultés ci-dessous.

 

 

Chacun peut participer au comptage annuel Wetlands : il suffit d’être motivé et d’avoir quelques connaissances sur l’identification des oiseaux d’eau. Dès l’automne, vous pouvez contacter les coordinateurs régionaux pour vous porter volontaires.

Vos contacts :

Bas-Rhin :
Christian Frauli
Coordination Wetlands
Tél. : 06 86 08 34 72
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Haut-Rhin :
Laurent Waeffler
Refuges LPO - Coordination Wetlands
Tél. : 03 88 22 07 35
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Comptage de janvier 2018

Le comptage d’oiseaux d’eau hivernants « Wetlands international 2018 » a pu être réalisé grâce à la mobilisation de 75 compteurs bénévoles du réseau LPO, avec la participation de 7 agents de l’ONCFS, de 6 bénévoles de l’A.P.O.E. de Hégenheim, et de 2 agents des services des Espaces Verts de l’Eurométropole.
La totalité du cours du Rhin a pu être couverte, ainsi que près de 205 polygones de comptage (*) extra-rhénans. Certains secteurs rhénans ont du être comptés dans la semaine qui a suivi la date officielle du comptage, en raison d’un brouillard persistant qui a sévi le dimanche 14 janvier.

(*) Cette notion de polygone de comptage est liée au redécoupage des sites extra-rhénans, lors de leur digitalisation dans le nouveau module de saisie des données WI, disponible sur Faune Alsace depuis Janvier 2018.

 

Comme les quatre hivers précédents, le comptage rhénan a été effectué en étroite collaboration avec les associations badoises de la F.O.S.O.R. (de Huningue à Gambsheim) et de l’OAG Karlsruhe (au N de l’embouchure de la Murg).

En plus des 44 674 anatidés & foulques comptabilisés sur les 22 secteurs rhénans et l’ensemble des sites extra-rhénans recensés, ont également été comptabilisés :

 

Voici le TOP 3 des espèces en janvier 2018 :
1.    le canard colvert : 14175 ind. (en très forte baisse par rapport à 2017)
2.    le fuligule morillon : 10 463 ind. (effectif stable par rapport à 2017)
3.    la foulque macroule : 4 634 ind. (en légère baisse par rapport à 2017)

 

Quelques faits marquants de ce comptage :

On retiendra avant tout une chute spectaculaire des effectifs hivernants, les plus faibles enregistrés depuis que ces comptages sont réalisés, notamment sur le cours du Rhin (-25% par rapport à l’hiver précédent), mais aussi, dans une moindre mesure, sur les sites extra-rhénans. Après un « sursaut » en janvier 2017, la tendance à la baisse constatée depuis près d’une décennie se confirme de manière brutale. Faut-il y voir une conséquence (parmi d’autres) du réchauffement climatique, avec des hivers de plus en plus doux qui retiennent l’avifaune hivernante dans des contrées plus au nord que l’Alsace ? Au vu des résultats, on serait à même de le penser…

Les effectifs recensés pour certaines espèces sont parfois en très forte baisse : outre le canard colvert, cela a également été le cas pour le canard siffleur, le canard chipeau, le fuligule milouin, le garrot à œil d’or, l’oie des moissons ou encore le grèbe huppé … pour ne citer que ceux-là.

L’effectif régional de cygnes chanteurs n’était que de 38 individus à la mi-janvier (contre 142 ind. l’année précédente) ! Par contre, la bernache du Canada (+35% par rapport au comptage de janvier 2017) est une nouvelle fois en très nette augmentation.

Enfin, côté « raretés », citons la présence de 2 fuligules nyrocas, 3 macreuses brunes, 4 harles huppés, 3 plongeons imbrins, 6 grèbes esclavons, ainsi que 1 goéland à ailes blanches !

 

Comptage de janvier 2017

Le comptage d’oiseaux d’eau hivernants « Wetlands international 2017 » a pu être réalisé grâce à la mobilisation de 78 compteurs bénévoles du réseau LPO (dont 8 salariés LPO), avec la participation de 9 agents de l’ONCFS (3 dans le Haut-Rhin et 6 dans le Bas-Rhin), de 7 bénévoles de l’A.P.O.E. de Hegenheim, et bien sûr en collaboration avec les collègues badois de la F.O.S.O.R. (30 compteurs) et de l’O.AG Karlsruhe (6 compteurs). Quelques nouveaux volontaires ont soit formé une nouvelle équipe, soit été intégrés dans différentes équipes de compteurs chevronnés. La totalité du cours du Rhin a pu être couverte, ainsi que 130 sites extra-rhénans, sur les 143 sites identifiés à ce jour ; parmi ces 130 sites, 17 étaient partiellement ou complètement pris par le gel.

Comme les trois hivers précédents, le comptage rhénan a été effectué en collaboration avec les associations badoises de la F.O.S.O.R. (de Huningue à Gambsheim) et de l’OAG Karlsruhe (au N de l’embouchure de la Murg).

En plus des 60 081 anatidés & foulques comptabilisés sur les 22 secteurs rhénans et l’ensemble des sites extra-rhénans recensés, ont également été comptabilisés :

Voici le TOP 3 des espèces en janvier 2017 :

1.    le canard colvert : 24 148 ind. (en légère hausse par rapport à 2016)
2.    le fuligule morillon : 10 817 ind. (effectif stable par rapport à 2016)
3.    la foulque macroule : 5 326 ind. (en légère hausse par rapport à 2016)

Quelques faits marquants du comptage :

Effectifs en très forte hausse pour le canard chipeau (5 222 ind.), le harle bièvre (1 328 ind.) et le tadorne casarca (427 ind.) ; effectifs en hausse pour le canard siffleur, la sarcelle d’hiver, le canard colvert, le fuligule milouin, le harle piette (98 ind.), la foulque macroule, le grèbe huppé et la gallinule poule d’eau ; effectifs stables pour le fuligule morillon et le garrot à oeil d’or ; par contre, légères baisses pour le cygne tuberculé et la nette rousse.


L’effectif régional de cygnes chanteurs était de 142 individus à la mi-janvier. Côté « raretés », citons également la présence de 1 fuligule nyroca, 25 fuligules milouinans, 3 hareldes boréales, 21 macreuses brunes, 1 harle huppé, 5 plongeons (1 arctique, 2 catmarins et 2 imbrins) et 2 grèbes esclavons.

Concernant les espèces férales*, elles sont une fois de plus en augmentation sensible (bernache du Canada), voire très forte (ouette d’Egypte ; tadorne casarca, notamment dans le sud du Haut-Rhin) !

           * : se dit d’une espèce animale domestique ou captive qui est retournée à l’état sauvage et que l’on peut observer dans la nature.

 

Comptage de janvier 2016

Le comptage d'oiseaux d'eau hivernants "Wetlands International 2016" a été réalisé grâce à la mobilisation de 75 compteurs bénévoles du réseau LPO, avec la participation de 5 agents de l'ONCFS, 7 bénévoles de l'A.P.O.E. de Hegenheim, et, pour la 1ère fois, d'agents des Espaces Verts de l'Eurométropole. Les dénombrements se sont déroulés dans de bonnes conditions météorologiques et la totalité du cours du Rhin a pu être couverte, ainsi que 127 sites extra-rhénans.

Pour la 3ème année consécutive, le comptage rhénan a été effectué en étroite collaboration avec nos collègues badois de la F.O.S.O.R. et de l'O.A.G. Karlsruhe ; avec la constitution de plusieurs équipes mixtes, et un partage du travail sur tous les autres sous-secteurs (dont les limites sont à présent clairement définies), cette organisation désormais bien rodée a permis d'aboutir à des résultats sans aucun double comptage !

Après le comptage « expérimental » de janvier 2014, et les mises au point apportées à l’organisation de ces comptages en janvier 2015 et 2016, on peut dire que cette collaboration est désormais opérationnelle, efficace et constitue un succès dont il faut remercier tous les acteurs de terrain, qui « jouent le jeu » et ont globalement respecté les nouvelles consignes de comptage.

 

En plus des 54 878 anatidés et foulques comptabilisés sur les 24 secteurs rhénans et l'ensemble des sites extra-rhénans recensés, ont également été dénombrés :

Voici le TOP 3 des espèces en janvier 2016 :

1. le canard colvert : 23240 ind. (en hausse par rapport à 2015)

2. le fuligule morillon : 10 953 ind. (en baisse par rapport à 2015)

3. la foulque macroule : 4571 ind. (en forte baisse par rapport à 2015)

 

Quelques faits marquants du comptage :

 

Pour plus d'informations sur les effectifs spécifiques à la zone RAMSAR du "Rhin supérieur - Oberrhein", consulter la plaquette dédiée à ce comptage.

 

Comptage de janvier 2015

En plus des 58 819 anatidés & foulques comptabilisés sur les 24 secteurs rhénans et l’ensemble des sites extra-rhénans recensés, on trouve également :

 

24 312 oiseaux (toutes espèces confondues) ont été dénombrés sur les seuls sites extra-rhénans, soit quasiment autant que l’an passé.

Voici le TOP 3 des espèces en janvier 2015 :
1.    le canard colvert : 22 536 ind.
2.    le fuligule morillon : 12 222 ind.
3.    la foulque macroule : 7 459 ind.

 

Côtés raretés : la présence de 3 plongeons catmarins, 3 fuligules nyrocas, 1 eider à duvet (mâle immature), 5 harles huppés, 2 grèbes jougris ; et nos collègues badois ont noté une curiosité sur le Rhin du côté de Neuf-Brisach, avec la présence insolite d’un mâle hybride sarcelle à ailes bleues X canard souchet !

A noter : ce nouveau record alsacien pour le cygne chanteur, avec 150 ind. recensés à la mi-janvier en Alsace ! Sans oublier 4 cygnes de Bewick à Plobsheim le jour du comptage, puis 6 au même endroit fin janvier.

 

Pour plus d'informations sur les effectifs spécifiques à la zone RAMSAR du "Rhin supérieur - Oberrhein", consulter la plaquette dédiée à ce comptage.

 

Comptage de janvier 2014

Le comptage d’oiseaux d’eau hivernants a pu être réalisé grâce à la mobilisation de 95 compteurs bénévoles du réseau LPO et la participation de 7 agents de l’ONCFS (dont 2 dans le Haut-Rhin), ainsi que celle de 10 compteurs badois de la F.O.S.O.R.. Comme l’année précédente, quelques nouvelles recrues ont manifesté leur souhait de participer à ce recensement, et ont soit formé une nouvelle équipe, soit été intégrées dans différentes équipes de compteurs chevronnés.
Malheureusement, un brouillard tenace a fortement perturbé le comptage rhénan le dimanche 12 janvier, et les secteurs situés entre Marckolsheim et Drusenheim ont dû être recomptés le week-end suivant ! Le résultat final a donc été forcément un peu biaisé … Néanmoins, la totalité du cours du Rhin a pu être couverte, ainsi que 113 sites extra-rhénans (dont 5 nouveaux sites dans le Haut-Rhin) !

64 598 oiseaux d’eau* ont été comptabilisés sur les 24 secteurs rhénans et 113 sites extra-rhénans (gravières, plans d’eau, canaux, rivières, marais, etc.), soit une nouvelle baisse par rapport aux trois hivers précédents. Néanmoins, le cours du Rhin et les zones humides extra-rhénanes se maintiennent dans le TOP 5 des zones d’hivernage en France !
24590 oiseaux (toutes espèces confondues) ont été vus sur les sites extra-rhénans ; la baisse par rapport à 2013 s’explique en partie par le rattachement de certains sites (darses portuaires notamment) aux secteurs rhénans concernés.

* hors laridés, limicoles, palmipèdes échappés de captivité, passereaux et rapaces remarquables.

 

Voici le TOP 3 des espèces en janvier 2014 :
1.    le canard colvert : 23 790 ind.
2.    le fuligule morillon : 15 252 ind.
3.    la foulque macroule : 7 395 ind.

Côté « raretés », citons la présence de : 1 plongeon imbrin, 54 cygnes chanteurs, 4 cygnes de Bewick et 1 fuligule nyroca ; enfin, nos collègues badois ont noté un couple de fuligules à tête noire à Rhinau (donnée en cours d’homologation nationale).

A noter : cet hiver a été marqué par un nombre inhabituel de harles des trois espèces ; lors du comptage, 717 harles bièvres ont été recensés, soit un nouveau record d’Alsace avec près de 200 ind. supplémentaires par rapport à janvier 2013 !

 

Pour plus d'informations sur les effectifs spécifiques à la zone RAMSAR du "Rhin supérieur - Oberrhein", consulter la plaquette dédiée à ce comptage.

 

 

 

Comptage de janvier 2013

Le comptage d’oiseaux d’eau hivernants « Wetlands international 2013 » s’est déroulé dans de bonnes conditions grâce à la mobilisation de 103 compteurs bénévoles du réseau LPO, et avec la participation de 5 agents de l’ONCFS (dans le Bas-Rhin). Comme l’an dernier, il faut saluer la présence de plusieurs nouvelles recrues ayant manifesté leur souhait de participer à ce recensement, et qui ont été intégrées dans différentes équipes de compteurs chevronnés. Malgré le froid, les conditions météorologiques ont été satisfaisantes (pas de vent, ni de brouillard) et le comptage s’est déroulé comme prévu le samedi 12 janvier, avec 125 sites extra-rhénans recensés, et le dimanche 13 janvier avec la couverture exhaustive des 24 secteurs rhénans.

Avec 44 978 oiseaux dénombrés sur le Rhinet 31 803 sur les sites extra-rhénans (gravières, plans d’eau, canaux, rivières, marais, etc.), ces effectifs démontrent une nouvelle fois le rôle primordial du cours du Rhin mais aussi de l’ensemble des zones humides extra-rhénanes d’Alsace, pour l’hivernage des oiseaux d’eau en France.

Les trois espèces les plus représentées en janvier sont depuis 2008, par ordre d’importance :

1.  le canard colvert : 28 583 ind.

2.  le fuligule morillon : 14 251 ind.

3.  la foulque macroule : 6 855 ind.    

Côté « raretés », citons la présence de 2 plongeons imbrins, de 66 cygnes chanteurs, d’un fuligule nyroca, de 3 eiders à duvet, d’une harelde boréale et de 5 harles huppés.

 

Comptage de janvier 2012

Les conditions météorologiques ont été clémentes et le comptage s’est parfaitement déroulé aux dates prévues : le samedi 14 et dimanche 15 janvier 2012. Le week-end du comptage, la totalité des 24 secteurs rhénans, ainsi que 130 secteurs extra-rhénans ont pu être dénombrés. 

 

Le chiffre particulièrement important du total extra-rhénans s’explique d’une part par la décision à partir de cet hiver de séparer tous les sites proches du Rhin (mais non rattachés à celui-ci) et de les placer dans notre liste des sites extras-rhénans. D’autre part en janvier, il y a eu un net report des oiseaux d’eau sur les sites extra-rhénans (surtout au nord de Strasbourg).

Les trois espèces les plus représentées en janvier sont depuis 2008, par ordre d’importance :

1.  le canard colvert : 22 073

2.  le fuligule morillon : 19 229
3.  la foulque macroule : 8067

Le grèbe castagneux poursuit sa progression de même que le fuligule milouin. Le harle bièvre atteint aussi des effectifs record tout comme le cygne tuberculé, la grande aigrette et la poule d’eau qui montrent eux aussi des chiffres jamais atteints (depuis plus dix ans).

Plusieurs raretés ont été observées : bécassine sourde, plongeon imbrin, harle huppé, harelde boréale et fuligules nyrocas.

 

Comptage de janvier 2011

 Les conditions météorologiques ont été clémentes, puisque le comptage s’est déroulé en pleine période de redoux hivernal. La totalité des 24 secteurs rhénans, ainsi que 100 secteurs extra-rhénans ont pu être dénombrés.

84 960 oiseaux, dont 78 688 oiseaux d’eau (hors échappés de captivité, limicoles, laridés, passereaux et rapaces) ont été comptabilisés sur 124 secteurs ou sites : il faut remonter au comptage de la mi-janvier 1999 pour avoir un chiffre aussi important (il y a donc 12 ans).

60 525 oiseaux ont été dénombrés sur le Rhin et 24 435 sur les sites extra-rhénans (gravières, plans d’eau, canaux, rivières, marais, etc.) montrant une fois de plus à quel point le Rhin et les zones humides extra-rhénanes jouent un rôle primordial pour l’hivernage des oiseaux d’eau en France (rappelons qu’il s’agit du second site d’hivernage en France après la Camargue).

Les trois espèces les plus représentées sont, par ordre d’importance :

1.  le canard colvert : 31 222 (21790 en 2010)

2.  le fuligule morillon : 15 467 (13 330 en 2010)

3.  la foulque macroule : 8 774 (8 162 en 2010)

 

Les effectifs du canard colvert, du cygne tuberculé et du fuligule milouin sont en progression depuis 3-4 ans. Certaines espèces sont en régression, c’est le cas du garrot à œil d’or et du grand cormoran. Le grèbe castagneux regagne un effectif honorable de 839 oiseaux après avoir chuté à 578 individus comptabilisés (en 2010).

De nombreuses raretés ont été observées ce week-end de comptage : 1 bernache cravant, 6 cygnes de Bewick, 16 fuligules milouinans, 1 fuligule nyroca, 3 grèbes jougris, 13 macreuses brunes, 2 plongeons arctiques, 2 plongeons catmarins, 10 tadornes de Belon, ainsi que 3 butors étoilés, sans oublier la présence de deux magnifiques pygargues à queue blanche.

Certaines espèces régulières mais peu représentées les années précédentes sont particulièrement abondantes cet hiver ; c’est le cas du canard pilet (51) et du harle piette (58). Certaines espèces comme le cygne chanteur (77), la harelde boréale (5), le harle huppé (8) et la nette rousse (129) atteignent même des chiffres records.

 

Comptage de janvier 2010

 Malgré une vague de froid la semaine précédant le comptage, un redoux en fin de semaine libéra du gel de nombreux plans d’eau et le week-end du comptage la totalité des 24 secteurs rhénans ainsi que 77 secteurs extra-rhénans ont pu être dénombrés.

75 702 oiseaux, dont 66 642 oiseaux d’eau (hors échappés de captivité, limicoles, laridés, passereaux et rapaces), ont été comptabilisés sur 101 secteurs ou sites.

Le comptage 2010 révèle un des effectifs les plus importants de cette décennie, se situant nettement au-dessus de la moyenne 2001-2009. 57 598 oiseaux ont été dénombrés sur le Rhin et 18 104 sur les sites extra-rhénans (gravières, plans d’eau, canaux, rivières, marais, etc.). Les trois espèces les plus représentées sont par ordre d’importance :

1. le canard colvert : 21 790 (contre 19 139 en 2009)

2. le fuligule morillon : 13 330 ( contre 14 510 en 2009)

3. la foulque macroule : 8 162 (contre 6 532 en 2009)

S'agissant des variations de populations, les effectifs du canard colvert, du cygne tuberculé et du goéland cendré sont en nette progression ces dernières années. Certaines espèces sont par contre en nette régression, c’est le cas du garrot à oeil d’or, de la sarcelle d’hiver, du grèbe castagneux ou du fuligule.

Le « Wetlands 2010 » est aussi marqué par une importante diversité d’espèces (66 espèces). De nombreuses raretés sont au rendez-vous cet hiver, avec entre autre la présence exceptionnelle d’une quinzaine de plongeons (imbrins, arctique et camarins).

 

Comptage de janvier 2009

Les résultats montrent, malgré la longue période de gel précédant le comptage, une année de comptage se situant un peu au-dessus de la moyenne 2004-2008. Ce « cru » 2009 est aussi marqué par la présence d’une grande diversité d’espèces dont certaines dépassent leurs effectifs records depuis 10 ans, c’est le cas du cygne chanteur (62), du garrot à œil d’or (1467), du harle bièvre (371), de la nette rousse (67) ou du canard pilet (47).

Au total, ce sont 70 813 oiseaux, dont 65 888 oiseaux d’eau (hors échappés de captivité, limicoles, laridés, passereaux et rapaces) qui ont été comptabilisés sur 108 sites différents.

51 552 oiseaux ont été dénombrés sur le Rhin et 19 261 sur les sites extra-rhénans (gravières, plans d’eau, rivières, marais, etc.). Notons la poursuite de l’augmentation du total extra-rhénan depuis 2004.

 

Les trois espèces les plus représentées sont par ordre d’importance :

1.  le canard colvert : 19 871 (17 620 en 2008),

2. le fuligule morillon : 14 655 (17 102 en 2008),

3. le canard chipeau* : 6 924 (5 815 en 2008).

* pour la première fois depuis 10 ans, le canard chipeau devance la foulque macroule dans ce « TOP 3 ».

Cliquer ici pour plus d'infos sur le comptage de janvier  2009.

Comptage de janvier 2008

Les résultats 2008 montrent des effectifs d'oiseaux hivernants se situant un peu au-dessus de la  moyenne des cinq dernières années. Notons également l’augmentation régulière du nombre d'oiseaux extra-rhénans depuis 2004.  

Au total, ce sont 70 485 oiseaux, dont 65 313 oiseaux d’eau (hors échappés de captivité, limicoles, laridés, passereaux et rapaces) qui ont été comptabilisés sur 102 sites différents. 52 928 oiseaux ont été dénombrés sur le Rhin et 17 557 sur les sites extra-rhénans (gravières, plans d’eau, rivières, marais, etc.).

 

Les trois espèces les plus représentées sont par ordre d’importance :  

1/ le canard colvert : 17 620 (15 210 en 2007),

2/ le fuligule morillon : 17 102 (16 983 en 2007),

3/ la foulque macroule : 7 871 (7 237 en 2007). 

Certaines espèces sont en nette augmentation cette année, citons le canard colvert, le grèbe castagneux, le cygne tuberculé et le canard chipeau (+ 1 589 individus par rapport à 2007). La bernache du Canada (population férale) poursuit quant à elle sa progression dans notre région. 

D’autres espèces d’oiseaux d’eau sont par contre moins représentées que les années précédentes, c’est le cas du fuligule milouin, de la sarcelle d’hiver et du canard siffleur (seulement 1 542 oiseaux).  Au rang des raretés, signalons la présence de 37 cygnes chanteurs, 15 macreuses brunes, 2 fuligules nyroca, 1 plongeon imbrin, 1 érismature rousse et 1 pygargue à queue blanche.

 

Comptage de janvier 2007

En comparant le comptage 2007 à celui de l’hiver précédent, on constate à l’échelle régionale une forte chute des effectifs rhénans (46 800) et à contrario une nette augmentation des effectifs recensés sur les sites extra-rhénans (17 400), phénomène qui n’aura cependant pas suffi à compenser la baisse de l’effectif global compté en Alsace (64 200 oiseaux recensés au total), loin s’en faut.

Malgré tout, le comptage 2007 reste dans la moyenne recensée lors des cinq derniers hivers. Si on prend pour référence la moyenne des 3 comptages précédents (2004 à 2006), la plupart des espèces, et notamment le canard colvert (15 210 oiseaux en 2007) et le fuligule morillon (16 983) qui sont de loin les hivernants les plus abondants, présentent des effectifs relativement stables. Parmi les espèces en net recul, citons la foulque macroule (7 237). Par contre, le canard siffleur (1 702) et le fuligule milouin (5 046) ont vu leur population hivernante augmenter sensiblement. Enfin, il faut noter que la spectaculaire augmentation du nombre de canards chipeaux constatée lors du comptage 2006, ne s’est pas confirmé en 2007 (4 226 en 2007 contre 7 360 en 2006), avec un retour à un effectif conforme à la moyenne des années antérieures à 2006.

 

Comptage de janvier 2006

Même si les chiffres cités ci-dessus n’ont pas été atteints pour l’hiver 2005/2006, celui-ci, particulièrement froid, a tout de même favorisé l’hivernage, puisque pas moins de 71 900 oiseaux ont été comptabilisés lors du recensement de janvier 2006 (dont près de 15 000 en dehors du Rhin) ; à titre comparatif, l’effectif moyen compté ces 3 dernières années est d’environ 65 000 oiseaux.

A noter pour cet hiver 2005/2006, l’afflux inhabituel de cygnes chanteurs et de nettes rousses.

Les espèces numériquement les plus importantes sont le canard colvert (16 600), le fuligule morillon (15 800), la foulque macroule (12 000), le canard chipeau (7 300) et le fuligule milouin (3 200) (données 2005/2006).

Les espèces qui confèrent une importance internationale à la vallée du Rhin, selon les critères de Ramsar, sont le fuligule morillon, le canard chipeau, et l’oie des moissons ; à cela s’ajoute l’importance numérique de la population totale des oiseaux d’eau hivernants, qui répond également à un des critères de Ramsar (plus de 20 000 oiseaux).

Signalons de plus l’importance de la population hivernante de garrots à oeil d’or (1 200 en 2005/2006), qui, si elle ne répond pas à un critère de Ramsar, correspond cependant à la première population hivernante française pour cette espèce (c’est également le cas pour le fuligule morillon, le cygne tuberculé et l’oie des moissons).