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Les questions concernant la disparition ou la raréfaction des oiseaux, notamment aux mangeoires, deviennent récurrentes ces dernières années. Les mangeoires vides varient ainsi d’un lieu et d’un mois à l’autre. Certains nous signalent une absence d’oiseaux quand d’autres se réjouissent, au même moment, d’une abondance. Comment cela se fait-il ?

En l’absence d’étude significative, il est à ce jour impossible d’expliquer avec certitude les raisons de ce phénomène de disparition périodique des oiseaux du jardin. Il existe toutefois des éléments de réponse, notamment lorsqu’on se pose les questions suivantes :

Les oiseaux trouvent-ils encore suffisamment de nourriture par eux-mêmes dans leur environnement naturel ?

Même en hiver, des baies, des fruits et des graines sauvages sont encore disponibles (lierre, églantine, pommes dans les vergers, faines -fruits du hêtre-, etc) . Tous ces aliments sont prisés par de nombreux oiseaux. Les faines notamment représentent l’aliment de base des pinsons et des mésanges, qui fréquentent alors beaucoup moins les mangeoires. Certaines années, les forêts en regorgent, comme c’est le cas cet hiver (partout en Europe) ! Seuls la neige et/ou le gel contraignent alors les passereaux à trouver des alternatives.


Les oiseaux migrent-ils moins ?

C’est tout à fait possible ! Les oiseaux que nous voyons chez nous en hiver nichent pour beaucoup dans des régions nordiques de l’Europe, tandis que ceux présents l’été en Alsace quittent le froid en hiver pour des régions plus méridionales. Le rougegorge que l’on observe dans notre jardin l’été n’est pas forcément le même que celui qui est présent en hiver. 
L'affluence d'oiseaux dépend donc en partie des conditions météorologiques dans ces régions nordiques.

Les oiseaux sont-ils victimes de dérangements / destructions de leur habitat ?

Il est hélas de notoriété publique que les espaces naturels favorables aux oiseaux diminuent d’année en année et les disponibilités en nourriture s’appauvrissent ; les activités humaines et le changement climatique ont également un impact négatif sur la diversité des espèces et les effectifs de nombreuses espèces d’oiseaux. Créer un « Refuge LPO » aide notoirement les oiseaux des jardins (mais aussi le reste de la faune et de la flore) à trouver des refuges et des sites de nidification qui leur sont favorables.

Certaines espèces sont-elles victimes de maladies ?

Des maladies comme la salmonellose ou la variole aviaire peuvent se développer au niveau des mangeoires et toucher les oiseaux qui les fréquentent. Des cadavres d’oiseaux sont alors observés à proximités des mangeoires.

Le site participatif faune alsace nous permet d’avoir une vision d’ensemble des populations d’oiseaux dans les jardins et de pouvoir suivre l’ampleur du phénomène.