Bergeronnette grise Pipit farlouse Hirondelle de fenêtre Hirondelle rustique Etourneau sansonnet | Prélude à la migration, des rassemblements se produisent au cours de l'été (après l'envol des jeunes) chez diverses espèces, en particulier celles qui présentent des moeurs coloniales. Au fil des jours et des semaines, la taille de ces groupes augmente régulièrement par arrivée constante de nouveaux individus et agglomération de groupes proches. En journée, les groupes ont tendance à se fractionner pour la recherche de nourriture. Mais au crépuscule, ils convergent tous vers un lieu sûr, situé à l'abri des prédateurs et utilisé comme site de dortoir nocturne. Ce comportement existe chez plusieurs espèces (bergeronnettes, pipits, fringilles, bruants, etc.). Il atteint son paroxysme chez les hirondelles et les étourneaux, qui constituent des dortoirs réunissant des milliers d'individus (jusqu'à 50 000 chez les étourneaux). Chez les premières, les plus gros effectifs sont atteints en septembre et chez les seconds, en octobre. Les roselières en eau sont privilégiées pour les sites de dortoirs, en raison de la grande sécurité qu'elles offrent. Pour la même raison, les étourneaux jettent aussi leur dévolu sur les parcs et avenues boisées des zones urbaines. Toutefois, aucun de ces lieux n'est entièrement protégé des prédateurs aériens que sont les faucons, autours et éperviers. Ceux-ci s'avèrent immanquablement attirés par de telles concentrations de proies. La plupart des grandes roselières des bords du Rhin et des Rieds d'Alsace abritent un dortoir d'hirondelles ou d'étourneaux. De même, chaque ville d'une certaine importance compte son ou ses dortoirs d'étourneaux. |