Créer un REFUGE LPO
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Qu'est-ce qu'un REFUGE LPO ?
Un REFUGE LPO est un terrain, petit ou grand, parc ou jardin, prairie ou forêt, en ville ou en campagne, sur lequel le propriétaire s'investit en faveur de la préservation de la nature.
« REFUGE LPO » est un agrément (non contractuel) de la Ligue pour la Protection des Oiseaux qui est accordé à tout terrain sur lequel est initiée une démarche de valorisation de la nature.
Le premier refuge a été créé en 1921 par des administrateurs de la LPO, alors toute jeune association ; depuis, des milliers ont vu le jour, avec un essor considérable depuis 1997.
Pourquoi créer un REFUGE LPO ?
Créer un REFUGE LPO, c'est mener une action concrète et simple pour aider la nature, les oiseaux et participer au quotidien à la protection de la vie sauvage sur son terrain. C'est aussi respecter l'environnement en adoptant chez soi des gestes écocitoyens. Enfin, c’est permettre à toute la famille, dans son jardin, de découvrir et d'apprécier la nature.
REFUGE LPO : Mode d'emploi
Qui peut créer un REFUGE LPO ?
Tout membre de la LPO ! Particuliers, propriétaires ou locataires (avec l'accord du propriétaire), mais aussi les collectivités (écoles, municipalités, associations, entreprises, institutions...).
Où ?
Partout ! En zone urbaine ou rurale, c'est un jardin, un verger, un parc, un étang, une exploitation agricole...La surface du refuge importe peu : même le plus petit jardin peut se révéler extraordinaire avec un peu de patience et d'enthousiasme.
Depuis 2012, le programme propose même de faire de son balcon un Refuge LPO !
Quelques mètres carrés suffisent pour accueillir la nature sur son balcon. Synonyme de détente et de convivialité, le balcon est le premier espace d'"air libre" au coeur de la ville. Quelques aménagements simples le transformeront en outre en un paradis pour la Nature. En savoir plus.
Comment ?
En adhérant à la charte REFUGE LPO et en souscrivant au réseau Refuges LPO (s'incrire au réseau). Cette cotisation est unique, et vous inscrit définitivement dans le réseau, sans renouvellement annuel.
Vous recevrez alors votre Coffret REFUGE LPO contenant les éléments indispensables à la création de votre refuge :
- un panneau qui vous permettra d’officialiser et de faire connaître votre Refuge LPO,
- votre nichoir à mésanges à installer sans attendre,
- vos 3 mini-guides : "les aménagements naturels au jardin : 10 mesures simples pour accueillir la biodiversité", "les oiseaux des jardins : 55 espèces communes à reconnaitre" et "Un refuge sans chasse pour la biodiversité : règlementation et mode d’emploi".
Vous recevrez une lettre d’information trimestrielle par email ou version papier si vous n’avez pas d’accès à internet,
Sur le site de la LPO France, la rubrique REFUGES LPO met à disposition des dizaines de fiches pratiques.
Si vous souhaitez en savoir encore plus, l'Oiseau Magazine, la revue nature de la LPO, consacre chaque trimestre une rubrique spéciale aux REFUGES LPO. Disponible sur abonnement, elle vous fournira également de précieux renseignements largement illustrés sur les oiseaux de France et d'ailleurs.
Refuges personnes morales
Refuge LPO dans un parc d'entreprise
Vous êtes un chef d’entreprise, un directeur d’établissement (école, maison de retraite, hôpital, centre de loisirs, structure d’accueil pour personnes handicapées…) et vous disposez d’un parc ou d’un coin de verdure : transformez-le en zone d’accueil pour la Nature !
En favorisant les variétés arboricoles et florales locales, en réalisant quelques aménagements simples et en appliquant une gestion adaptée de ces espaces verts, vous permettrez à un vaste cortège d’espèces de trouver abris et nourriture. L’aspect visuel n’en sera en outre que plus attrayant !
Parallèlement, si vous êtes élus, vous pouvez intervenir sur les espaces verts de votre commune : en vous engageant aux côtés de la LPO, vous agissez pour la protection de la biodiversité de proximité tout en impliquant les citoyens dans cette démarche éducative.
En savoir plus sur le réseau " Refuge LPO entreprises " ou "Refuge LPO établissement"
Les REFUGES LPO en Alsace
Au 12/06/2023, il existe 1385 Refuges LPO en Alsace, ils représentent 565 ha des terrains gérés ou aménagés de façon écologique, dont:
- 5 collectivités (commune de Hoerdt, ville de Saint-Louis, commune de Seppois-le-Haut, ville de Huningue)
- 7 parcs d’entreprises (TREDI Hombourg, RICOH France Wettolsheim, SUCHARD Strasbourg, CARSAT Strasbourg, EVNA Schweighouse-sur-Moder, LES JARDINS DE GAIA Wittisheim, CHANTS DE LA TERRE Colmar).
- 81 établissements (écoles, collèges, lycées, centres médico sociaux, maisons de retraite, hôpitaux, associations, etc.)
- 1238 jardins écologiques de particuliers.
- 54 balcons aménagés pour y accueillir la biodiversité.
Le plus grand Refuge LPO est actuellement un site naturel de 95 hectares faisant parti de l’écomusée de Ungersheim et le plus petit étant un balcon « nature » de 2 m2 à Berstheim.
Les Refuges LPO en France
D'un point de vue national, la LPO compte aujourd'hui plus de 35000 terrains babellisés Refuges LPO, allant du jardin de particuliers, de balcons ou terrasses, d'espaces verts communaux ou d'entreprises, à de nombreux établissements (écoles, hôpitaux...), totalisant 46 000 ha d'espaces de nature préservée. Les Refuges LPO, c'est aussi un réseau de 130 coordinateurs, des salariés et des bénévoles, qui font vivre le programme partout en France, plusieurs centaines d'animations, des rencontres et dévènements.
Votre contact pour créer un REFUGE LPO en Alsace ou obtenir des renseignements complémentaires :
Laurent Waeffler
Tél. : 03 88 22 07 35
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Attention l’adresse Refuge LPO concerne uniquement le programme d’aménagement écologique de jardins ou espaces verts !!
Pour les cas de faune sauvage en détresse, merci de contacter notre Centre de soins à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Nos partenaires en Alsace
Club des Relais Jardin et compostage : https://clubrelaisjardinetcompostage.blogspot.com/
Association Jardins Vivants du Ried : http://jardins-vivants-ried.fr/
Aménager une mare, planter des haies
Création d'une mare chez un particulier - Photo Laurent Waeffler
Grâce au soutien de l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse, la LPO Alsace a mis en place un service de conseils aux particuliers ou aux collectivités pour la création de mares naturelles et la mise en place de haies, notamment le long de cours d’eau.
Ces milieux naturels sont particulièrement attractifs pour la faune sauvage et en particulier l'avifaune:
chaque mare ou haie, même de petite taille, permet en effet la vie de nombreuses espèces dépendantes ou non des zones humides, dont certaines rares et menacées (exemples : pie-grièche écorcheur, putois, crapaud vert, crapaud calamite, libellules, etc.)
Conseils pour la création de mares naturelles
- Le choix de l’emplacement de votre mare est important : choisissez de préférence un terrain plat, meuble et sans cailloux ou racines. L’exposition à la lumière doit être équilibrée : 2/3 au soleil, 1/3 à l’ombre. Attention ! une mare placée directement sous de grands arbres se comblera très vite.
- Votre mare sera plus riche si son profil comprend plusieurs paliers (en Alsace, prévoir une zone profonde de plus d’un mètre où la faune peut se mettre à l’abri du gel) et un contour sinueux et irrégulier. Par exemple, la forme en « huit » est préférable à une forme circulaire.
- Quand c’est possible (présence de nappe affleurante), privilégiez la création de mare sans bâche : la végétation sera plus riche et variée, et la colonisation par la faune et la flore suivra des successions biologiques naturelles (milieux pionniers, puis milieux plus évolués). Mais l’emploi d’une bâche sera souvent nécessaire. Dans ce cas, il ne faut pas négliger sa qualité : choisissez un matériau épais (plus de 1,5 mm) et faisant l’objet d’une garantie. Plusieurs mares de petite taille (et de contours différents) en chapelets sont préférables à une seule mare de grande taille. Préparez bien le sol avant la pose de la bâche, en supprimant tout objet tranchant ou anguleux, déposez-y une bonne couche de sable et enfin une membrane géotextile (disponible au rayon « Bassin » des magasins de bricolage).
Création d'une mare dans le cadre d'un projet d'école - Photo Marc Keller
- Ne remplissez pas entièrement votre mare avec de l’eau du robinet : l’eau de pluie, acide et pauvre en éléments minéraux et nutritifs, est préférable et évite une éventuelle prolifération d’algues en saison estivale (les algues, contrairement aux plantes aquatiques, sont néfastes au développement de la faune aquatique).
- Soyez patients : faune et flore se développeront peu à peu, sans votre aide. Pour les plus pressés, prenez quelques plantes de milieux humides proches (attention à ne pas prélever d’espèces protégées) et installez les au bord de votre mare.
Conseils pour l’aménagement d’une haie champêtre naturelle
- Pour le choix des essences d’arbres ou d’arbustes à planter, inspirez-vous toujours des essences qui poussent naturellement autour de chez vous. Déjà adaptées au sol et attractives pour la faune sauvage, elles résisteront mieux aux maladies et nécessiteront moins d’entretien, contrairement aux espèces dites « d’ornement » (thuya, érable du Japon,…). Sur simple demande, nous pouvons vous fournir une liste d’espèces locales et vous conseiller sur le choix des essences les mieux adaptées au site choisi.
- Multipliez les essences et mélangez-les, en privilégiant dans la mesure du possible différents niveaux de strates (arbrisseaux, arbustes, petits arbres et grands arbres), la vie sauvage qui s’y installera n’étant pas la même à tous les étages. La diversité engendre la diversité !
- Les plants doivent être installés à intervalles assez denses (mais pas trop) ; le mieux est de choisir une disposition en quinconce sur deux ou trois rangs (2 à 10 mètres de profondeur). Attention, pour certains arbres à développement important (chêne pédonculé, peuplier blanc, frêne, saule blanc, bouleau verruqueux,...), il ne faut installer que quelques plants dans votre haie, et ceci uniquement si la surface disponible le permet (ces arbres nécessitent au moins 5 à 10 mètres de rayon libre autour du tronc). Dans les petits jardins (moins de 10 ares), privilégiez une haie arbustive basse.
Aménagement d'une haie - Photo Laurent Waeffler
- Si les plants sont très jeunes et qu’ils sont susceptibles d’être consommés par des herbivores (lièvres, chevreuils, cerfs, divers bétail), disposez par-dessus des branchages en « V », qui les protégeront sans les empêcher de croître.
- En milieu très humide, le long des cours d’eau, plantez des espèces hygrophiles telles que l’aulne glutineux (Alnus glutinosa), le frêne (Fraxinus excelsior), la bourdaine (Frangula alnus), des saules arbustifs (Salix cinerea, Salix purpurea, Salix caprea, etc) ou arborescents (Salix alba, Salix fragilis, Salix vinimalis) qui pourront être taillées en « têtard » (nombreuses cavités disponibles pour la faune) ; dans ce dernier cas, la plantation par bouturage est la solution la plus simple.
- N’oubliez pas de respecter la réglementation en vigueur (depuis la limite de la parcelle, retrait minimum de 50 cm pour une haie de moins de 2 mètres, retrait de 2 m pour une haie de plus d’un 2 mètres de haut et retrait d'au moins 2 mètres d'une voie publique, quelle que soit la hauteur de la plantation) !
Votre contact en Alsace, pour tout renseignement complémentaire :
Laurent Waeffler
Tél. : 03 88 22 07 35
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Installer des abreuvoirs
En toute saison, la recherche des points d'eau est vitale pour les oiseaux.
Merle noir prenant son bain - Photo Jean-Marc Bronner
L’installation d’abreuvoirs et de baignoires vous permettra, au fil des jours, de découvrir les oiseaux qui les fréquentent, mais aussi les abeilles, les papillons (comme le paon du jour ou la petite tortue) ou le hérisson, qui y viendront peut-être en toute discrétion.
Abreuvoirs et baignoires doivent être peu profonds (5-6 cm suffisent) et être doté de bords peu pentus pour permettre aux oiseaux de s'ébrouer et de boire facilement.
En hiver, ces points d'eau sont particulièrement importants : il est essentiel de s'assurer que l'eau n'est pas gelée, et le cas échéant de la renouveler régulièrement.Veillez alors à y placer des pierres afin que l’eau ne serve qu’à la boisson et non à la baignade, afin d’éviter la formation de glace sur le plumage.
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Laurent Waeffler
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Créer un environnement favorable aux oiseaux
Il existe de nombreuses possibilités pour rendre son jardin attractif pour la faune locale. Beaucoup d’espèces s’accommodent du voisinage de l’homme dans les villes et les villages pour peu que nous leur offrions un habitat adéquat. Il suffit d’adopter quelques principes simples afin de préserver le milieu :
Un jardin propice aux oiseaux - Photo Cathy Zell
- Favoriser le désherbage manuel et éviter l‘utilisation des désherbants chimiques nocifs pour la microfaune qui aère votre terre et qui constitue une source alimentaire non négligeable pour les oiseaux !
- Limiter l’utilisation d’insecticides et privilégier les associations de plantes (capucines, etc.) qui permettent de canaliser et limiter l’affluence des parasites. Si les insecticides s’avèrent nécessaires, privilégier les produits biologiques moins nocifs pour la faune, la flore, et pour nous.
- Favoriser le paillage pour limiter l’utilisation d’eau et préserver la microfaune pendant l’hiver et les périodes sèches.
- Réserver si possible des espaces en friche où laisser pousser tout ce qui pousse tout seul (ou faucher par alternance sous forme de bandes). Laisser sur place les feuilles mortes et ne pas faucher sous les arbustes.
- Privilégier les variétés florales ou arbustives locales qui sont plus résistantes aux maladies et parasites car mieux adaptées et supprimer les exotiques qui n’apportent ni nourriture ni habitat à la faune locale.
- Dans un jardin spacieux, privilégiez les grands arbres, les haies d'arbustes et d'arbrisseaux, et laissez des espaces de prairies fleuries. Les arbres sont très importants pour les oiseaux grimpeurs comme la sittelle ou le grimpereau des jardins, et les espèces cavernicoles comme le pic ou la mésange. Vous pouvez également planter des arbres fruitiers, faisant vivre beaucoup d'insectes (attention à privilégier les variétés locales ainsi que, selon la place disponible, celles dites hautes-tiges !). Pour un petit jardin, plantez-y des arbustes à végétation dense et basse.
- Favoriser la présence de milieux variés. Voici quelques possibilités : maintenir la présence de vieux troncs (si vous possédez un vieil arbre, gardez-le. Il sera vite colonisé par les insectes, et il pourra servir de lieu de nidification aux pics et mésanges), créer un compost et un muret en pierres sèches, installer un tas de branches ou de feuilles mortes (pour les hérissons), creuser une mare, planter une haie champêtre. Les haies sont en effet essentielles à bien des niveaux : elles constituent une séparation, coupent du vent, atténuent les bruits, sont autant de sites potentiels de nidification ou d’abris pour la faune.
Rendre son jardin accueillant pour la faune, c'est aussi neutraliser tous les pièges potentiels. Nombreux sont les aménagements réalisés ou les objets abandonnés qui peuvent être mortels pour les animaux : clôtures constituées de poteaux creux, bouteilles vides stockées à l'extérieur, bac à eau et abreuvoirs... sont autant de piéges possible, à neutraliser impérativement.
En savoir plus sur les cavités mortelles pour la faune sauvage
Nos jardins et habitations comprennent de nombreux pièges insoupçonnés : neutralisons-les !
Pour de plus amples informations, consultez le site des REFUGES LPO
Votre contact en Alsace, pour tout renseignement complémentaire :
Laurent Waeffler
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