La justice a donné raison à la LPO, en novembre dernier, en condamnant un acte de capture puis de destruction d’un autour des palombes, un oiseau strictement protégé, comme tous les rapaces de France. Le motif retenu est le préjudice écologique, si cher aux associations de protection de la nature.

 

Nombreux sont les actes illégaux perpétrés à l’encontre de la faune sauvage et de leur habitat : destruction de haies au printemps, enlèvement de nids, capture d’oiseaux, tirs directs, empoisonnements… Quand elle dispose d’un procès-verbal réalisé par un agent assermenté (Brigades Vertes, gardes de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage ou ceux des Parcs Régionaux, gendarmes ou policiers…), la LPO saisit systématiquement la justice, qui décide de juger ou non l’affaire.

 

En avril 2014, c’est la démarche qu’elle a entreprise auprès du Tribunal de Grande Instance de Strasbourg, pour la capture puis la destruction d’un autour des palombes, perpétré dans la commune de Mothern (67). Un an et demi aura été nécessaire pour obtenir gain de cause.

 

L’accusé ayant d’abord été condamné à payer une amende dans le cadre d’une mesure de compensation pénale, la LPO a saisi le tribunal d’instance pour demander une condamnation civile. La juge a été sensible aux argumentaires de la LPO quant à la perte écologique de l’oiseau détruit et a cette fois condamné l’accusé à verser des dommages et intérêts à l’association.

 

De telles victoires sont très importantes pour la LPO, dont les missions reposent sur le respect de la loi et l’investissement de nombreux bénévoles dévoués à sa cause. La condamnation d’actes délictuels et illégaux conforte en effet tous les sympathisants de la nature à continuer leur combat pour la faire respecter.