En avril 2021, Bio en Grand Est* s’est engagé en tant que porteur de projet dans un programme transfrontalier de 24 mois autour de la biodiversité dans le vignoble, intitulé « VinBiodiv Â»**. Il a sollicité la LPO Alsace en tant que partenaire technique, en collaboration avec une trentaine de domaines viticoles.

Concrétiser des actions en faveur de la biodiversité, capitaliser, expérimenter et évaluer les impacts, diffuser et promouvoir le projet, tels sont les objectifs principaux de ce projet impliquant des acteurs français, suisses et allemands. Ces objectifs sont issus du constat que le bio n’engage pas nécessairement une mobilisation en faveur de la biodiversité, considérée par beaucoup d’associations de protection de la nature comme le parent pauvre en matière de développement durable.

Rencontre avec des viticulteurs - Photo Delphine LacuisseRencontre avec des viticulteurs - Photo Delphine LacuisseExperte en matière d’inventaires naturalistes et de réalisation d’aménagements favorables à la biodiversité, la LPO Alsace intervient en tant que partenaire technique du côté français. Sont concernés par le projet VinBiodiv 10 domaines viticoles « pilotes Â» et 20 domaines « relais Â». Chacun de ces domaines bénéficie de conseils et de soutien financier, mais à deux niveaux distincts : les premiers disposent d’un diagnostic écologique complet de leur domaine, effectué par Delphine Lacuisse, chargée d’étude à la LPO Alsace, qui présente un état des lieux de la biodiversité présente.

L’analyse de cette étude permet la définition de préconisations concrètes d’actions, autour d’aménagements et de méthodes de gestion ciblés. Les budgets alloués pour la mise en œuvre de ces mesures sont aussi plus conséquents que pour les domaines relais. Pour ces derniers, l’accent est mis sur les préconisations d’aménagements, mais sans inventaire naturaliste initial. Parmi les préconisations et les conseils, citons notamment : la mise en place de haies champêtres, la plantation d’arbres champêtres et/ou d’arbres fruitiers à haute-tige, l’ensemencement de zones enherbées (interrangs, talus, tournières…) avec des mélanges fleuris, la pose de nichoirs et de gîtes pour la faune sauvage, la mise en place de perchoirs à rapaces, la restauration de murets en pierres sèches, etc.

Chacune de ces préconisations est documentée (emplacement, essences locales adaptées, etc). Enfin, des formations techniques sont aussi prévues auprès des viticulteurs volontaires ; ceux-ci pourront s’appuyer sur des fiches techniques ainsi qu’une plateforme interactive et gratuite, qui sera mise en ligne en fin du projet Interreg, dans un effort de pérennisation et de mise à disposition des connaissances sur du long terme.

 

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*Bio en Grand Est est né de la fusion des régions Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne, et représente le réseau bio, fédérant des groupements départementaux et divers collectifs d’opérateurs bio. Leur objet est d’assurer la défense et la promotion de la production biologique en région, en s’appuyant sur le réseau de la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique des régions de France.

** Ce projet est financé par l’Agence de l’Eau Rhin Meuse et les fonds européens de développement régional (FEDER).