A partir de fin mai, les jeunes hiboux moyens ducs, chouettes hulottes, effraie des clochers, etc... quittent leur nid et se retrouvent quelques fois à terre ; fin juin, c'est au tour des martinets. Les appels affluent alors à la LPO, mais certains gestes peuvent éviter l'intervention humaine...

Moyen-Duc - Photo Cathy ZellMoyen-Duc - Photo Cathy ZellLes jeunes rapaces nocturnes cherchent naturellement à gagner leur indépendance et quittent d'eux-mêmes le nid (ils ne tombent pas forcément !). Blottis au sol ou posés sur une branche basse, ils continuent, grâce à leurs cris qui permettent aux parents de les localiser, de se faire nourrir. Au bout de quelques jours, ils seront suffisamment résistants et emplumés pour pouvoir s'envoler et apprendre les techniques de chasse nécessaires à leur autonomie. Ces oiseaux étant nocturnes, c'est durant la nuit qu'a lieu le nourrissage, et il est donc normal, durant le jour, de trouver le petit sans compagnie et d'apparence isolée ; mais il n'en est rien, la plupart du temps l'oiseau n'est pas abandonné ! Face à un jeune nocturne au sol, il est donc important de ne rien faire, et d’observer la situation. Si toutefois une menace existe (présence de chats, trafic routier,…), on peut protéger le petit des attaques ou des dérangements en tentant de repérer son nid et de l'y remettre. A défaut, le replacer sur une branche haute peut convenir, même s'il est possible que l'oiseau saute à nouveau.

Dans tous les cas, avant de récupérer un jeune nocturne en voulant le sauver, il est important de se rendre compte de la situation, et de surveiller si les parents viennent le nourrir : son éducation future n'en sera que meilleure !



Jeune martinet - Photo Nicolas BuhrelJeune martinet - Photo Nicolas Buhrel Le cas des martinets est différent : les jeunes sautent également du nid, mais malheureusement eux n'ont pas la capacité de s'envoler une fois à terre. Il est donc primordial de les récupérer. Ne sachant pas non plus s’alimenter facilement (l'espèce n'ouvre pas le bec, même quand de la nourriture lui est présentée), il ne faut pas tenter de les nourrir soi-même au risque de les blesser. Chaque martinet récupéré est systématiquement pris en charge dans un lieu adapté, où le savoir-faire d'une bénévole expérimentée et d’une salariée de la LPO permet de donner à manger sans nuire à l'oisillon.... Jusqu’à son relâcher, fin juillet.



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