En association avec le GEPMA (Groupe d'étude et de protection des mammifères d'Alsace), la LPO Alsace a entrepris des actions de protection du blaireau d'Europe. Ces actions visent essentiellement à trouver des alternatives aux destructions dont il fait l'objet, de par les galeries qu'il creuse parfois dans les espaces cultivés.

 

 

 

Grâce aux actions de la LPO Alsace et du GEPMA, le blaireau a été retiré en 2003 de la liste des espèces chassables dans le département du Bas-Rhin, cas unique en France. Sur le reste du territoire national (y compris dans le Haut-Rhin), le blaireau est chassé et peut faire l'objet de destructions, essentiellement au motif qu'il occasionne des dégâts aux cultures et creuse des galeries, considérées comme dangereuses pour les activités humaines.

 

Fort d'une dizaine d'années d'expérience, le pôle médiation de la LPO et du GEPMA est convaincu que les cas qui posent effectivement problème peuvent être solutionnés sans nuire aux animaux.

 

Les deux associations ont donc saisi la Fondation de France, qui a validé le projet qu’elles ont mis en place avec des exploitants viticoles volontaires et notamment le lycée agricole de Rouffach. Ce soutien va permettre de tester différentes méthodes alternatives (répulsifs, clapets anti-retour, etc.) au bouchage des terriers et donc à la destruction des blaireaux.  L’objectif est de fournir aux viticulteurs et aux autres acteurs de terrain des solutions qu’ils peuvent mettre en oeuvre eux-mêmes, à moindre coût.

 

Une fois validées, ces techniques seront présentées dans les revues agricoles régionales et feront l’objet d’une présentation avec la Chambre d’Agriculture.

 

En médaillon : Photo Marc Solari