Après un séjour de quelques mois au centre de soin de la LPO, un jeune faucon pèlerin mâle a été lâché mardi 13 octobre à Strasbourg, sur le lieu où il avait été trouvé.

 

B. Roth et C. Zell s'apprêtent à lâcher les deux faucons - Photo Simone WerhungB. Roth et C. Zell s'apprêtent à lâcher les deux faucons - Photo Simone WerhungRécupéré fin mai par un salarié de l’entreprise Costimex, située dans la zone du port autonome de Strasbourg, le faucon, sorti du nid alors qu’il n’avait pas encore acquis toutes ses capacités de vol, a été élevé dans le centre de soins à Pfettisheim. Après 4 mois, il a été transféré dans la volière de 35m du nouveau centre à Rosenwiller, où il a pu s’exercer au vol, en présence d’une femelle adulte en convalescence. Celle-ci avait été accueillie en décembre 2008 à la suite d'une fracture à l'aile. La journée du 13 avait été retenue pour le lâcher synchronisé du couple, mais au dernier moment, Beryl Roth, responsable du centre de Pfettisheim, a estimé que la femelle présentait encore un plumage trop fragile et a donc décidé de lui prodiguer des soins supplémentaires.

Seul le mâle a donc été remis en liberté, dans l'enceinte de l'entreprise Costimex, en présence de la presse locale et bien sûr de Sébastien Ney, le salarié qui l’avait trouvé. A peine lâché, il est parti redécouvrir les lieux qui l’ont vu naître.

Le faucon pèlerin est une espèce rupestre, que l’on trouve en Alsace principalement dans le massif vosgien. L’augmentation de ses effectifs l’a d’abord conduit à coloniser l’ensemble du massif montagneux. Puis l’espèce a commencé il y a une dizaine d’années à se reproduire en ville : quelques couples se sont ainsi installés en haut de certaines tours ou silos à grains, montrant par là-même sa grande capacité d’adaptation.

Les faucons de l’entreprise Costimex n’ont donc bien sûr pas été introduits ici, ils y ont trouvé naturellement un site qui réunissait toutes les conditions pour mener à bien leur nichée : présence de nourriture (Costimex est spécialisée dans la transformation du maïs, ce qui attire de nombreux pigeons), absence de tout dérangement, bâtiments suffisamment hauts, desquels ils peuvent guetter leurs proies.

Souhaitons longue vie à ce nouveau résident !

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