En l’espace de deux semaines, ce sont deux chantiers de construction de nichoirs qui ont été proposés ou animés par la LPO. Ils s’adressaient aux habitants du nord du Bas-Rhin, pour répondre aux besoins aussi bien des petits passereaux que des chevêches d’Athéna.
Le premier chantier a eu lieu le 26 septembre à Bouxwiller. Une dizaine de participants se sont retrouvés en matinée pour assembler des nichoirs destinés à la chevêche. Dix constructions de ce type, découpées au préalable par la LPO, et munies d’un système anti-prédation contre la fouine, ont ainsi pu être finalisées. L’après-midi, en guise d’exercice pratique, les participants ont posé deux de ces nichoirs, dont l’un dans le verger école de l’association locale des arboriculteurs. Les autres nichoirs ont été mis en place les jours suivants par la LPO, pour être disponibles dès cet automne pour d’éventuelles jeunes chouettes en émancipation, à la recherche d’un territoire.
Cette opération, initiée par notre association, a bénéficié de l’aide de la municipalité, qui a financé l’acquisition du matériel, mis à disposition une salle pour le chantier, et apporté son aide technique pour la recherche des propriétaires des terrains sur lesquels ces nichoirs ont été installés. La commune, composée en fait de 4 villages associés (Bouxwiller, Imbsheim, Riedheim et Griesbach-le-Bastberg), recèle encore de nombreux vergers traditionnels très favorables à la chevêche.
Le second chantier s’est déroulé le 11 octobre au pavillon du Jardin Botanique de Saverne. L’animateur bénévole du groupe local LPO S’Heckeland y a dans un premier temps présenté aux participants un diaporama sur les oiseaux des jardins. Il a expliqué la « crise du logement » à laquelle devaient faire face de nombreuses espèces, qu’il s’agisse d’oiseaux cavernicoles ou semi-cavernicoles, ou encore de nos deux espèces d’hirondelles commensales de l’homme. La mise en place de nichoirs adaptés à chaque espèce est une des solutions pour pallier ce problème.
Il a ensuite été proposé aux participants d’assembler des nichoirs pour passereaux, soigneusement préparés par l’animateur. Nichoirs qu’ils pourront installer chez eux, et peut-être profiter ainsi au printemps du spectacle d’une nichée, de mésanges ou d’autres passereaux, nourrie par leurs parents très affairés.
L’intérêt du public pour ce type d’activités ne s’est pas démenti : la demande était forte, mais la participation a malheureusement dû être limitée en raison des contraintes liées à la Covid 19. Et les chantiers se sont bien sûr déroulés dans le respect des gestes barrières.