Objet de controverse quant à sa protection, le grand Cormoran ne peut plus être détruit que sur les piscicultures et ne sera donc plus tiré sur les eaux libres, par directive du Ministère de la transition écologique et de la cohésion sociale.

Une belle avancée dont se réjouit la LPO.

Grand cormoran en plumage nuptial - Photo Florian GirardinGrand cormoran en plumage nuptial - Photo Florian GirardinAprès avoir frôlé le seuil de l’extinction au tournant du 19e et 20e siècle, victime de la chasse pour sa chair ou en tant que concurrent des pêcheurs, le grand cormoran fait partie des espèces protégées depuis la Directive européenne de 1979. En raison de son régime piscivore, il fait toutefois l’objet de prélèvements par quotas, notamment en hiver, période durant laquelle il forme de grands dortoirs. Il était alors chassé quel que soit l’endroit où on l’observait : gravières, rivières, plans d’eau.

Une pratique qui a toujours été décriée par la LPO au niveau national puisque l'espèce est officiellement protégée ! Les multiples actions de la LPO, visant à faire apporter par ceux qui veulent le détruire, la preuve des dégâts, l'absence d'atteinte à l'état de conservation des populations de cormorans, et l'absence de solutions alternatives, ont enfin porté leurs fruits : la directive qui vient d’être signée en septembre 2022 interdit désormais ces chasses, du moins en eaux libres. Un quota reste toutefois maintenu dans plusieurs départements pour la chasse dans les piscicultures. En Alsace, ce sont ainsi 365 individus par an (sur la période 2022-2025) qui peuvent être tirés.