Une chouette hulotte qui avait mis en émoi un quartier de Saint-Dié-des Vosges (88) a été recueillie au Centre de soins de Rosenwiller. Son comportement agressif avec les passants était caractéristique de celui d’un individu imprégné…
Fin octobre, un appel de la police municipale de Saint-Dié-des-Vosges (88) nous signalait qu’une chouette hulotte avait attaqué à plusieurs reprises des passants. Toutes serres dehors, elle visait le visage ! Il s’agit là d’un comportement typique d’une chouette ayant très certainement été recueillie au stade de poussin par l’homme et nourrie à la main sans qu’aucune précaution relative à sa nature sauvage n’ait été prise. De tels oiseaux s’identifient alors à l’être humain, et une fois relâchés, recherchent son contact ou au contraire n’hésitent pas à attaquer les passants qu’ils considèrent comme de potentiels rivaux s’aventurant sur leur territoire…
Quel gâchis… alors qu’initialement, cela devait partir d’une bonne intention, celle de lui venir en aide…
En accord avec les autorités compétentes, il a été décidé qu’elle serait capturée puis transférée vers le centre de soins pour la faune sauvage de Rosenwiller.
Autorisation préfectorale de capture, autorisation de sortie du département, emplacement réservé en volière au centre de soins, tout était prêt pour accueillir cette chouette. Le quartier allait enfin retrouver sa tranquillité… Mais encore fallait-il pouvoir l’attraper ! Après plusieurs tentatives nocturnes vaines, elle s’est finalement prise dans les filets déployés par la SPA de Saint-Dié, avant d’être rapatriée au Centre de soins de Rosenwiller le lundi 20 novembre.
Un diagnostic de l’état de santé de l’animal puis un protocole de désimprégnation ont été mis en place dès son arrivée. Déjà testé avec succès sur d’autres espèces, ce protocole a montré son efficacité pour de jeunes oiseaux pris en charge avant leur émancipation, ce qui n’est plus le cas pour cette hulotte adulte : cet animal aura sans doute un chemin long et difficile à parcourir avant de perdre son agressivité…
Aussi, les centres de sauvegarde ne le rappelleront jamais assez : lors de la découverte d’un animal sauvage en détresse, contactez au plus tôt un centre de soins pour la faune sauvage !