Mardi 2 juillet s’est déroulée la présentation publique du projet de transformation de l’ancien zoo de l’Orangerie, en présence de Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg, Marie-France Hamard, conseillère municipale en charge des animaux dans la ville, la presse et de nombreux acteurs et partenaires. Parmi eux, la LPO Alsace.

Jeanne Barseghian et Marie-France Hamard lors de la conférence de presse du 2 juillet, aux côtés des lauréats de l'appel à projet (photo Cathy Zell)Jeanne Barseghian et Marie-France Hamard lors de la conférence de presse du 2 juillet, aux côtés des lauréats de l'appel à projet (photo Cathy Zell)« La captivité n’est pas un spectacle Â», a appuyé Madame Hamard. Un fil conducteur qui a mobilisé l’équipe municipale sur la question du zoo de l’Orangerie. En juin 2021, la Ville de Strasbourg avait donc décidé de transformer ce zoo en parc animalier pédagogique dans le cadre de sa stratégie en faveur de la cause animale, adoptée en mai 2023. Depuis août 2022, avec le concours de l’Association des Amis du Zoo de l’Orangerie, il a fermé ses portes et les animaux sauvages ont été transférés vers différents lieux en mesure de leur offrir de meilleures conditions de vie. 

Dans la foulée, un appel à projet a été lancé en mai 2023 pour désigner les futurs gestionnaires de ce parc, qui doit avoir vocation à devenir un lieu familial de découverte et d’observation de la faune, selon des critères exigeants (bien-être animal, partenariat inter-associatif, proposition d’activités gratuites et à destination des scolaires et du grand public, éco-responsabilité, adaptation du projet au contexte du Parc de l’Orangerie ...).

Saisissant l’opportunité, la LPO Alsace s’est de suite intéressée au projet. Elle a intégré un collectif de 5 associations avec Ethosph’R, le GEPMA, Alsace Nature et SINE, cette dernière ayant revêtu le rôle de porteur de projet. La candidature a été retenue par la Ville (parmi 5 dossiers déposés), ainsi que celle de la fondation allemande Stiftung für Bären (Fondation pour les ours). Le 24 juin, les élus réunis en conseil ont approuvé la conclusion d’une convention pluriannuelle de partenariat (2024-2028) ainsi que le versement d’une subvention annuelle de 250 000 € (150 000 € pour 2024) pour ces deux projets. Cette dernière permettra de couvrir la majeure partie des frais inhérents au projet et de garantir qu’une partie de la programmation soit gratuite pour les habitants.

L’objectif du collectif sera multiple. SINE, Alsace Nature et le GEPMA se concentreront essentiellement sur l’éducation à l’Environnement, en proposant des animations variées, qui se dérouleront à la fois dans les bâtiments de l’ancienne ferme pédagogique et dans le parc. Le programme est d’ores et déjà mis en place, avec des premières activités prévues au mois d’août.

La bâtiment historique dans lequel la LPO souhaiterait installer son futur centre de soins (Photo Cathy Zell)La bâtiment historique dans lequel la LPO souhaiterait installer son futur centre de soins (Photo Cathy Zell)Même s'ils participeront également au programme d'animations, LPO et Ethosph'R auront des missions bien particulières dans ce projet collectif.

Ethosph’R aura à cœur de proposer, à compter du 2e semestre 2025, une retraite à des animaux de laboratoire, en profitant des 1120 m2 d’équipements extérieurs et intérieurs de la même mini-ferme, qui seront modifiés pour correspondre aux besoins de ces animaux.

Enfin, la LPO Alsace prendra possession des anciens locaux, volières et bassins du zoo avec comme objectif d’en faire une antenne du centre de soins de Rosenwiller pour la faune sauvage en détresse. Compte tenu de l’importance des travaux à entreprendre et des contraintes liées au classement des bâtiments aux Monuments Historiques, l’ouverture de ce centre-relais ne se fera pas avant 2027. Mais un point d’accueil et de transfert vers le centre de soins de Rosenwiller pour les animaux en détresse doit être mis en place au plus vite pour permettre aux Strasbourgeois et à leurs voisins proches d’y déposer oiseaux et mammifères blessés.